271 ONG exigent au Conseil des droits de l’homme de l’ONU une enquête sur les violences dans les Kasaï

Une coalition de 271 organisations de défense des droits de l’homme demande au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies de mettre en place une commission d’enquête sur la situation dans l’espace Kasaï.

Dans un communiqué rendu public ce jeudi 1er juin 2017 à Genève, en Suisse, ces organisations non gouvernementales, dont neuf (9) internationales, estiment qu’une enquête internationale permettrait de sanctionner les responsables des violences dans la région du Kasaï.

«<em>Une enquête internationale indépendante est nécessaire pour documenter les abus, identifier les responsables et aider à garantir la justice pour les victimes</em>», a déclaré Ida Sawyer, directrice pour l’Afrique Centrale à Human Rights Watch.

Ces Ong sortent du silence alors que la 35ème session du Conseil des droits de l’homme s’ouvre le mardi 6 juin 2017, dans la ville helvétique.

«<em>Les violences dans la région du Kasaï ont causé d'immenses souffrances, les autorités congolaises se montrant incapables ou peu désireuses d’arrêter le carnage ou de faire en sorte que les responsables des abus rendent des comptes</em> », a ajouté Sawyer.

Léonard She Okitundu, vice-Premier ministre congolais en charge des Affaires étrangères, avait dénoncé, le jeudi 25 mai dernier, l’initiative prise par l’ONU d’envoyer une équipe dans les prochains jours en RDC pour enquêter sur l’assassinat de deux experts des Nations Unies, évoquant une démarche qui vise à «discréditer» la justice congolaise.

Peu avant le 23 mai, le Conseil de sécurité de l’ONU avait, au cours d’une réunion à huis clos, mis en doute les conclusions de l’enquête de la justice congolaise annonçant avoir identifié les auteurs du meurtre de deux experts.

<b>Patrick Maki </b>