Kamerhe invite Kabila à consulter les politiques pour débloquer l'accord du 31 décembre

Le président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) Vital Kamerhe invite le Président de la République Joseph Kabila à initier des consultations entre différents acteurs politiques pour ce qu'il désigne par les termes "sauver l’accord du 31 décembre aujourd’hui dans l’impasse"

« Aujourd’hui, on se retrouve dans l’impasse à la CENCO mais entretemps, il y a des troubles par-ci et par-là dans le pays avec la réapparition du M23 à l’Est, le Bundu Dia Kongo dans le Kongo Central et à Kinshasa, le Kamwena Nsapu dans les deux Kasaï, les affrontements entre pygmées et bantous dans le Tanganyika.

Après la mort du leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, le Rassemblement qui, selon l’Accord de la Saint Sylvestre devrait présenter le candidat premier ministre et le président du Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA), connaît une sérieuse crise de leadership.

Il y a désormais le Rassemblement de l'aile Félix Tshisekedi - Pierre Lumbi et le Rassemblement de l'aile Joseph Olenghankoy - Bruno Tshibala, ainsi que le Rassemblement de l'aile Patrick Mayombe - Clément Kanku. Une impasse totale. Il faudrait que le Président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions, initie des concertations entre acteurs politiques et nous sommes bien disposés pour jouer le rôle de rapprochement de toutes les tendances. Et cela, pour permettre l’application rapide de l’arrangement particulier et de l’Accord de la Saint Sylvestre qui, en vue de l’organisation des élections apaisées, feront "un" pour une alternance pacifique du pouvoir » a déclaré Vital Kamerhe en marge des journées sociales 2017, au Centre d’Études pour l’Action Sociale (CEPAS)

Depuis sa signature le 31 décembre 2016, l’accord conclu entre les acteurs politiques sous la médiation de la CENCO souffre de non-application. Les parties prenantes peinent à s’entendre sur les modalités de sa mise en œuvre. La mort d’Etienne Tshisekedi, l’un des parrains, semble compliquer davantage la situation qui, du reste, était  déjà difficile.

La CENCO de son côté patiente. Elle attend que le Rassemblement lui présente l’interface du pouvoir afin de poursuivre avec les discussions sur l’arrangement particulier.

Le mode de désignation du futur premier ministre, le rôle de la CENCO pendant la période transitoire, ainsi que le consensus à trouver sur le remplaçant d’Etienne Tshisekedi au Comité National de Suivi de l’Accord demeurent les obstacles majeurs à l'application de l'Accord.

Stanys Bujakera