Nord-Kivu: Un député accuse la CENI d’«empêcher» l'enrôlement de la population

Le député provincial Jaribu Muliwavyo dénonce ce vendredi 10 mars 2017, ce qu’il qualifie de «politique de la CENI pour empêcher la population» de la partie Nord du Nord-Kivu de se faire enrôler à cinq jours de la fin officielle de l’opération dans cette partie du pays.

«<em>C’est une politique de la CENI pour empêcher la population du Grand-Nord notamment Lubero, Beni et les deux villes de Butembo et Beni de s’enrôler. Ils savent qu’ils y a des agglomérations très habitées où il y a une pression démographique considérable mais je viens de constater la répartition des kits d’enrôlement, je me demande si  l’étude préalable a été bien faite ? Il y a une politique carrément d’empêcher la population de s’enrôler, de surcroît de diminuer notre électorat au niveau de Grand-Nord. Ça empiète même sur la représentativité et sur la démocratie puisque la démocratie c’est aussi la représentation de toutes ces entités par des élus</em> (...), a dit Jaribu Muliwavyo à la presse à Goma.

L’élu du territoire de Beni a indiqué que les problèmes relevés risquent de conduire à une prolongation de l’opération d’enrôlement des électeurs. D'après lui, une éventuelle prolongation permettrait au régime actuel de rester encore longtemps au pouvoir.

<em>«Nous n’allons pas demeurer dans la prolongation pour permettre à M. Kabila de rester au pouvoir. Nous avons accueilli cette opération d’enrôlement avec la population pour qu’on mette fin à ce régime qui est à Goma et celui qui est à Kinshasa. Et donc ils doivent faire diligence pour que l’enrôlement soit intégrateur et que vite on organise les élections pour qu’on mette fin à ce régime qui ne veut pas sécuriser la population, qui ne veut pas le développement de la province</em> (...)», a-t-il ajouté.

L’opération d’enrôlement des électeurs lancée officiellement le 15 décembre 2016 au Nord-Kivu se terminera en principe le 15 mars 2017. Cependant, plusieurs contrées au Nord-Kivu connaissent d’énormes difficultés dans ce processus. Dans certaines agglomérations, des kits ont même été volés par des hommes armés.

Patrick Maki (<a href="http://twitter.com">@PatrickMAMS7)</a>