Recensement : test en grandeur nature à Matadi

Ce vendredi 20 janvier 2017 à Dibwa Nsakala, quartier de la commune de Nzanza à Matadi, chef-lieu du Kongo Central, la secrétaire générale du ministère du Plan, Agnès Likele, a officiellement lancé les travaux de la « Cartographie Pilote du Deuxième Recensement Général de la Population et de l’Habitat(RGPH) ».

Première activité de terrain dans ce processus du recensement, cette phase consiste à évaluer certains éléments tels que le matériel de terrain et les fiches qui vont servir à la collecte des données, mais aussi l’applicatif informatique mis en place pour le transfert des données du terrain vers le laboratoire. En clair, il s’agit d’un test en grandeur nature la méthodologie de la cartographie censitaire dans toutes ses composantes, c’est-à-dire la méthodologie proprement dite, la stratégie de la communication et celle de la logistique.

Selon Homère Ngoma Ngoma, coordonnateur du Bureau Central du Recensement(BCR), pour répondre aux exigences des Nations-Unies, ce 2ème RGPH, contrairement à celui organisé en 1984, recourt de bout en bout aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.

« Ce qui est bien entendu une nouveauté pour notre pays » a-t-il salué.

Pour mener à bien cette opération cartographique sur l’ensemble du territoire national, cette cartographie pilote sera menée sur onze sites représentatifs de la diversité du territoire, en quatre campagnes de terrain.

Une première campagne de huit jours sur les deux sites du Kongo Central que sont le quartier Dibua Nsakala qui a été choisi pour le coup d’envoi de l’activité et le Secteur d’Assolongo, dans le territoire de Muanda. Immédiatement après une deuxième campagne sera entamée sur les sites de Kikwit dans la province du Kwilu et de Lukenie dans le Mai-Ndombe.

La troisième campagne concernera les sites de Bari dans le Sud-Ubangi, de Kaziba au Sud-Kivu, d’Azanga dans le Haut-Uélé et de Kiona-Nzini dans le Haut-Katanga. Enfin pour clôturer avec la quatrième et dernière campagne sur les 3 quartiers de Kinshasa que sont Kingabwa dans la commune de Limete, Nkingu dans la commune de Selembao et Manenga à Mont-Ngafula. La durée totale des travaux de terrain, y compris l’analyse des résultats, est estimée à neuf (9) semaines, soit six (6) semaines pour les travaux sur le terrain proprement dit et trois (3) semaines pour l’analyse complète des données.

Selon des experts, un recensement scientifique comme le RGPH2 passe par plusieurs étapes, à savoir la phase préliminaire, la phase préparatoire avec comme principales activités l’exécution des  travaux cartographiques et du Recensement Pilote, puis le Dénombrement Exhaustif ou Recensement proprement dit et, enfin, la phase post-censitaire qui inclut l’Enquête post-censitaire, le Traitement et analyse des données et la Publication et Dissémination des résultats.

A ce stade du projet, le BCR en est au début de l’exécution des travaux cartographiques qui constituent l’une des activités les plus déterminantes dans la réussite du recensement général de la population et de l’habitat.

Selon le responsable du BCR, la cartographie pilote sera réalisée par 52 cartographes venus de différents coins du pays qui ont été recrutés comme chefs de brigades puis formés pour cette opération.  Cependant, pour les travaux cartographiques sur l’ensemble du territoire, il est prévu de recruter localement les chefs d’équipes et les opérateurs cartographes dans chaque province. « L’avantage est d’avoir des agents qui seront affectés à des endroits qui leur sont familiers, et qui seront envoyés auprès des populations qu’ils connaissent et qui parlent les mêmes langues ou dialectes qu’eux. Je compte donc sur la population du Kongo-Central et celle des autres provinces pour s’approprier les opérations du recensement chez eux » a expliqué le coordonnateur Ngoma Ngoma.

Tchèques Bukasa, envoyé spécial à Matadi