Après la France, les USA demandent à Kabila d’indiquer « clairement qu'il ne briguera pas un troisième mandat »

Les États-Unis demandent à Joseph Kabila de ne pas briguer un autre mandat. Dans un communiqué publié ce 19 octobre par l’ambassade américaine, le pays de Barack Obama se dit demeurer « profondément préoccupés par le risque de violence et de troubles civils en RDC alors que le président Kabila se rapproche de la fin de son deuxième et dernier mandat présidentiel »

<em>« Nous exhortons le président Kabila à réduire les tensions et à promouvoir des élections libres et équitables en indiquant clairement qu'il ne briguera pas un troisième mandat. Nous encourageons les partis d'opposition et les organisations de la société civile qui ne faisaient pas partie du processus de dialogue de travailler avec le gouvernement de la RDC et les participants au dialogue en vue d’un accord inclusif qui reflète les aspirations du peuple congolais. Nous exhortons à nouveau toutes les parties à rejeter la violence, et s'abstenir de tout discours qui pourrait inciter à la violence. Le dialogue inclusif est essentiel pour prévenir de nouveaux troubles, préserver les importants acquis obtenus au cours de nombreuses années, et assurer un avenir pacifique pour tous les Congolais. »</em>

Pour les USA, c’est techniquement possible d’organiser les élections en 2017.

<em>« Les Etats-Unis réitèrent leur appel au gouvernement de la RDC à prendre des mesures supplémentaires pour créer les conditions nécessaires à un dialogue inclusif, ouvrir la compétition politique, et pour le premier transfert pacifique et démocratique de pouvoir en RDC. Nous croyons qu'il est à la fois techniquement possible et important pour la RDC d'organiser des élections présidentielles crédibles en 2017 »</em>

Pour les Etats-Unis en dépit de l’accord issu du Dialogue, il faut un plus grand consensus.

« Les violences du 19 et du 20 septembre à Kinshasa ont souligné le besoin urgent <em>d'un accord élargi et inclusif sur une date pour les élections présidentielles et sur les dirigeants de la RDC après la fin du second mandat du président Kabila le 19 décembre. Alors que l’accord signé le 18 octobre par ceux qui participent au dialogue national de la RDC représente un effort important pour répondre à ces questions, beaucoup de travail reste à faire pour parvenir à un accord largement consensuel sur la voie à suivre. »</em>

Pour rappel, Jean-Marc Ayrault, Ministre français des affaires étrangères, avait déclaré également mardi 18 Octobre 2016 que la décision de reporter à avril 2018 le scrutin présidentiel n’était “pas une réponse à la crise”.

<em>“Renvoyer l’élection à 2018 ne règle pas le problème. Il n’y a qu’une façon de sortir de la crise, que le président annonce qu’il ne se représente pas et qu’une date soit fixée pour l’élection”,</em> a déclaré M.  Ayrault lors d’une rencontre avec la presse diplomatique.