REDD+ Maï-Ndombe : “les communautés autochtones et locales saluent les réalisations de Era Congo et lui recommandent d'en faire encore plus “(Témoignages)

Photo d'illustration
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Il y a quelques semaines, les ONG Rainforest UK et APEM ont publié un rapport dans lequel elles recommandent un moratoire sur le processus REDD+ en République démocratique du Congo. Dans ledit rapport, les deux organisations ont reproché plusieurs griefs contre le projet REDD+ Maï-Ndombe, le première au pays. 

Dans le cadre du travail journalistique, la rédaction de ACTUALITE.CD s'est rendue sur terrain dans plusieurs villages dans 5 villages situés dans la concession du projet REDD+ Maï-Ndombe exécuté par Era Congo,  filiale de la WWC. 

Appui significatif à la santé et à l'éducation

Au village Kesenge, dans le territoire d'Inongo, nous avons rencontré les communautés locales et les membres du Comité locale de développement (CLD) qui est un cadre pour recueillir les besoins des communautés afin de les transférer auprès de la société Era Congo afin de trouver de solution. 

Ici, la société Era Congo a construit une école moderne plafonnée, dotée des bancs d’une source d'énergie permanente. Il s'agit de deux bâtiments sur trois que la communauté avait demandés dans le cahier de charge. 

Felly Mbanda, Préfet des études à l'Institut Kesenge, n'a pas gardé sa joie pour ce qui est déjà réalisé en comparaison des conditions avant l'arrivée de la société Era Congo. 

"Avant que Era n'arrive, on fonctionnait dans un bâtiment fabriqué par nous-mêmes. Quand Era Congo est venu, il nous a aidé avec ce bâtiment ici. Nous gardons 120 élèves. L'école accueille également les élèves de plusieurs villages voisins. Le message que nous lançons à Era c'est de lui supplier encore de continuer à appuyer les communautés”, dit-il. 

L'amélioration des conditions scolaires a suscité un enthousiasme pour les parents qui envoient désormais leurs enfants à l’école sur place. Cet engouement a fait naître d'autres besoins dans la formation. 

“Nous demandons de nous fournir de la documentation pour les élèves du secondaire mais aussi des uniformes comme ils l'ont fait pour les élèves du primaire. Nous voulons lancer l'option Coupe et Couture mais nous n'avons pas de machines et nous manquons aussi d'ordinateurs pour l'option informatique”, poursuit le Préfet Mbanda. 

Juste dans l'enceinte de la concession de l'école une station forage est construite par Era Congo pour offrir un accès à l'eau potable à toute la communauté. Grâce au système solaire, la population y accéder facilement. 

Dans le cadre de l'autonomisation et de l'accompagnement du Comité local de développement,  ses membres ont été formés à la mise en œuvre de micro projets. C'est dans ce cadre qu'ils ont construit un marché où la communauté peut vendre leurs produits. 

Dans le village Ibali, toujours dans le territoire d' Inongo, contrairement aux affirmations de Rainforest UK dans son rapport, tout le bâtiment de l'hôpital est fini, on y soigne gratuitement les communautés d'Ibali mais également ceux venant des villages voisins. 

Tous les services y sont organisés. Allant des premiers soins à la chirurgie en passant par la maternité avec des matériels médicaux de points dignes d'un hôpital moderne. 

" L'hôpital a été construit par Era Congo.  Nous organisons tous les services : la pédiatrie, la médecine interne, la maternité etc. Actuellement, nous dépassons les 250 patients par mois parce que ce sont tous les villages environnants Ibali qui viennent se faire soigner ici. Era Congo a disposé d'un canot rapide pour le transport des patients. Tous les patients sont pris en charge gratuitement ",  a expliqué Saint Michel Mvumbi, Médecin de l'hôpital d'Ibali. 

L'hôpital est le fruit du consentement libre informé préalable entre les communautés autochtones et la société Era Congo. Il a contribué à réduire le taux de mortalité et à rapprocher les soins médicaux de population bénéficiaire. 

"Nous sommes contents de la société Era Congo ici dans notre village. Elle nous a délivrés parce que c'était difficile pour nous. Si une personne était malade, il fallait qu'on traverse le lac pour l'amener à Inongo. Parfois, certains mourraient en pleine traversée. C'est pourquoi la société Era nous a construit un hôpital ici même”, témoigne Mme Nzako Iseka, membre du Comité local de développement (CLD) du village Ibali. 

Pour tout cas compliqué, un canot rapide est mis à la disposition de l'hôpital pour assurer le transfert vers la ville d'Inongo. 

Dans le même cadre, Era Congo a pris en charge les frais d’examen d’Etat de 1.798 élèves en 2024 contre 1.511en 2023 , soit une augmentation de 19%, dans  la province du Maï-Ndombe. Ce soutien concerne aussi 1215 enseignants de 130 écoles secondaires et primaires localisées dans sa concession qui sont pris aussi en charge.

La société a également distribué des uniformes et souliers à plusieurs centaines milliers d'élèves des écoles primaires. 

Deux centres de santé modernes  ont été construits à Ibali et Bamboka au profit des communautés et des cliniques mobiles sont souvent organisées pour la riposte des épidémies telles que le Monkeypox , la Rougeole et autres. Plus 800 enfants consultés dans la localité de Kesenge ont été sauvés contre l'épidémie de rougeole. Le taux de mortalité a été réduit  jusqu'à -2%.

Enfin, 30 forages dans plus au moins 27 villages ont été construits afin de lutter sensiblement contre les maladies hydriques.

Personne n'est interdit d'activités socio-économiques économiques à Ntuku, Bobola Mpinga et Loombe

Après Ibali et Kesenge, nous nous sommes rendus aux villages Ntuku,  Bobola Mpinga ainsi que le village Loombe. 

À Ntuku, nous avons rencontré Bienvenu Mbuye Nsimbo, capita représentant de l'État au village et l'un des premiers habitants de Ntuku. 

Il explique, sans mâcher les mots, qu'ils ont été consultés et ont donné librement leur consentement pour la protection des forêts. Dans le cadre di cahier des charges,  ils ont demandé la construction d'une école et l'accès à l'eau potable. Ce qui est fait et maintenant, les communautés réclament un hôpital. 

Le bâtiment abrite l'école primaire et l'Institut Lokwa Mpongo. À l'école primaire, au moins 300 enfants sont régulièrement inscrits et bénéficient des réalisations de Era Congo. 

"On était ici où nous avions construit notre école en rameaux. Quand Era est arrivée, nous lui avons demandé de nous construire une école. Et comme une blague, ils nous construisent une école et un forage d'eaux. Maintenant que le village s'est agrandi, nous demandons qu'on nous construise un hôpital parce qu'actuellement les hôpitaux sont loin”, a-t-il déclaré. 

Et au Directeur d'école d'enchaîner :

“Nous voulons qu'on nous achève ce bureau avec les tables et les chaises pour le chef d'établissement. Il y a encore des fenêtres qui ne sont pas inachevées, il manque aussi des bancs.”

Vu les conditions qui ne permettaient pas aux élèves d'étudier chaque jour même quand le temps est mauvais, ils ont commencé le bâtiment en cours de finalisation. Ce qui ne permet pas à la société Era d'achever les travaux de finitions notamment les bancs, la lumière etc. La société dit réaliser ces travaux durant les grandes vacances scolaires. 

Isesu Antoine, premier habitant à Loombe qui a vu le village s'agrandir depuis plus de 30 ans explique comment Era Congo a permis à la population à lutter contre la malnutrition et développer les activités génératrices de revenus tout en réduisant la pression humaine sur la forêt. 

"Avant l'arrivée de Era Congo, nous vivions des petits champs qui ne suffisaient pas à se nourrir. Quand l'associé Era est arrivé, on nous a donné des boutures pour qu'on aille pas cultiver loin en coupant des nouveaux arbres. Cette bouture des maniocs nous a vraiment bien servi en termes de rendement. Ici à Loombe, nous n'avions pas d'étangs. Era Congo nous en a doté. On nous a construit une école, une porcherie de 50 mètres sur 10 et une palmeraie de 7 hectares où nous avons déjà mis en terre des palmiers.", a déclaré le notable.

Notre visite terrain dans différents villages et les communautés autochtones et locales consultés n'ont fait aucune mention ni de coercition dans l'engagement, ni l'interdiction d'accès à la forêt pour des activités socio-économiques contrairement aux allégations de Rainforest UK et APEM. 

Par ailleurs, les communautés autochtones et locales, doivent utiliser à bon escient les outils leurs dotés car ils sont sous leurs responsabilités. Elles doivent coopérer avec les comités locaux de développement afin que toutes difficultés trouvent solution car il y a les moyens qui sont à leur disposition, a conseillé M. Bruno Ilunga, Directeur de la société Era Congo.