Photo d'illustration
Le ministre de l’Emploi et du Travail, Ferdinand Massamba Wa Massamba, a pris part à la première Semaine nationale du climat ouverte lundi 27 octobre 2028 par le Président de la République, sous la coordination du ministère de l’Environnement et du Développement durable. Cet événement marque une étape majeure dans la mise en œuvre de la vision du Chef de l’État, qui fait de la lutte contre le changement climatique et de la promotion d’une économie verte des priorités nationales.
Dans le cadre de cette semaine, le ministre de l’Emploi a animé un atelier placé sous le thème : « Quid de la gestion des écosystèmes naturels et des opportunités d’emploi pour la création de la classe moyenne en RDC ? ».
Prenant la parole devant experts et acteurs de la société civile, le ministre a réaffirmé la volonté du Gouvernement de lier les politiques d’emploi à la transition écologique.
“Excellence Madame la ministre, ce chantier s'inscrit dans le cadre de la vision du Chef de l'État, le Président de la République, qui place l'emploi et l'environnement au cœur de l'action publique. Le Chef de l'État a instruit le Gouvernement, à travers le Conseil des ministres, à développer une politique nationale des emplois verts, des outils de la planification écologique et des mécanismes capables d'offrir à la jeunesse des emplois décents à la jeunesse congolaise”, a déclaré Ferdinand Massamba Wa Massamba.
Le ministre a rappelé que la validation du répertoire des emplois verts et du plan national de développement des métiers verts constitue une réponse directe aux orientations du Chef de l’État. Ces instruments visent à structurer un secteur encore émergent, mais porteur d’avenir pour la jeunesse congolaise.
“Nous ne sommes plus dans l'intention mais dans l'action structurée et institutionnalisée. Nous appelons cet instrument stratégique parce que c'est un outil de l'organisation de l'offre et de la demande dans le secteur vert. Nous officialisons des emplois verts en RDC, ce qui n'a jamais été fait depuis la création des deux ministères : Emploi et Environnement”, a-t-il souligné.
Selon le ministre, la mise en œuvre du Plan national des emplois verts permettra de renforcer les capacités locales, de stimuler l’entrepreneuriat écologique et de contribuer à la création d’une classe moyenne émergente fondée sur des activités durables : gestion forestière, agriculture écologique, recyclage, énergies renouvelables, ou encore services environnementaux.
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie gouvernementale de croissance inclusive et durable, visant à transformer la richesse écologique de la RDC en opportunités concrètes d’emploi et de développement.
Convergence entre emploi et climat
La participation du ministère de l’Emploi à la Semaine nationale du climat illustre la transversalité des politiques publiques face à la crise climatique. Elle confirme la place de la RDC comme « pays-solution », grâce à ses ressources naturelles et à ses engagements en faveur de la transition verte.
Pour le ministre Massamba Wa Massamba, il s’agit désormais d’“intégrer la dimension écologique dans toutes les politiques d’emploi, de formation et d’investissement, afin de faire de la jeunesse congolaise un acteur central de l’économie verte”.
À propos du PNDEV-RDC
Le Plan National de Développement des Emplois Verts de la RDC (PNDEV –RDC) est conçu comme l'instrument central pour concilier la transformation socio-économique rapide de la République Démocratique du Congo (RDC) avec l'impératif de préservation environnementale. L'urgence d'un tel plan est dictée par la double crise du marché du travail et la pression démographique.
Le plan s'inscrit pleinement dans les engagements internationaux du pays. Il s'aligne sur le nouveau Cadre de Coopération des Nations Unies pour le développement durable 2025-2030 et vise explicitement à accélérer la mise en œuvre des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l'ODD 8 (Travail décent et croissance économique), l'ODD 13 (Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques), et l'ODD 15 (Vie terrestre).
Le PNDEV est la traduction opérationnelle de la Vision du Chef de l’État sur la création de 100 000 emplois verts d’ici 2030, dont 20 000 destinés aux jeunes démobilisés et vulnérables.
Il s’articule autour de quatre piliers :
1. Ancrage politique et accélération des ODD ;
2. Priorisation sectorielle des filières vertes à fort impact socio-économique
(agroforesterie, énergie renouvelable, valorisation des déchets, hydrogène
vert, etc.) ;
3. Renforcement de l’offre de formation et de certification via l’INPP et la création de centres de formation mobiles verts ;
4. Mise en place du Fonds National d’Appui aux Emplois Verts (FNAEV) pour
le financement des projets et la mobilisation des ressources climatiques.
Ce plan ambitieux prévoit sur 5 ans :
✓ Le PNDEV est un outil de pilotage multisectoriel intégrant les politiques
d’emploi, de formation, d’environnement, d’énergie et d’industrialisation.
✓ La formation de 100 000 jeunes garçons et filles sur 5 ans (phase initiale : 15000, dont 5000 vulnérables
✓ L’Acquisition des premiers équipements didactiques pour filières prioritaires
✓ La viabilisation des centres de formation INPP : Restauration des bâtiments
✓ Le renforcement des capacités des formateurs dans tous les métiers ciblés
✓ La création de l'observatoire des métiers verts (ONMV)
✓ La création du pôle SIG + drones (Systèmes d'Information Géographique)
Le PNDEV est structuré autour d'instruments politiques majeurs pour assurer sa mise en œuvre décentralisée et son impact sur les ODD.
