Le président de la société civile de Musienene (territoire de Lubero), Kambale Maboko Fanuel, est libre après avoir été arrêté et détenu depuis le jeudi 23 octobre dernier par des miliciens wazalendo alors qu’il revenait d’une réunion à Vunyapuru. L’annonce de sa libération a été faite à ACTUALITÉ.CD ce lundi 27 octobre par Patrick Muhindo Vinywa, secrétaire de la société civile de Musienene.
Selon la société civile locale, cette libération est intervenue grâce à l’intervention du commandant des FARDC du secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord et front Nord. L’ancien détenu aurait subi des tortures et traitements inhumains durant sa détention.
La société civile appelle les FARDC à traquer cette milice, accusée de commettre de multiples abus contre la population de cette partie de la chefferie de Baswagha.
Les miliciens wazalendo sont régulièrement accusés de nombreuses exactions contre les civils à Musienene et dans la chefferie des Baswagha : pillages, tracasseries, viols, arrestations arbitraires, perception illégale de taxes et érection de barrières non autorisées. Ces abus sont devenus le quotidien des habitants, selon plusieurs sources locales concordantes.
Le 1er octobre dernier, les activités socio-économiques ont été complètement paralysées à Musienene suite à une manifestation populaire dénonçant l’enlèvement de cinq jeunes garçons par des miliciens Maï-Maï fidèles au général autoproclamé Ngendo.
D’après les informations recueillies par ACTUALITÉ.CD, Kambale Maboko Fanuel affirmait alors que deux des jeunes ont été enlevés le lundi 29 septembre dans la soirée, et trois autres le mardi 30 septembre, dans les mêmes circonstances.
Dans cette zone où l’autorité de l’État est quasi absente, les groupes armés, en particulier les miliciens wazalendo règnent en maîtres et imposent leur loi dans une impunité totale, au grand désarroi des populations locales.
Josué Mutanava, à Goma