Le parc national des Virunga a annoncé une nouvelle naissance ce vendredi 23 octobre. Lors d’une patrouille de suivi, l’assistant au service de bio-monitoring et son équipe ont observé une femelle de la famille Baraka tenant son nouveau-né dans les bras.
Grâce à cette naissance, la famille Baraka compte désormais 17 individus. Il s’agit également de la sixième naissance enregistrée dans cette aire protégée cette année, indique l’administration du parc.
Le parc précise toutefois que la mère n’a pas encore été identifiée, car certains membres de la famille Baraka ne portent pas encore de nom, et le sexe du bébé n’a pas été déterminé. Les observations se poursuivront lors des prochaines visites afin de confirmer les détails de cette naissance et de suivre l’évolution de la famille.
Le parc national des Virunga souligne que ces efforts de conservation sont rendus possibles grâce au soutien de l’Union européenne et de l’UNESCO.
Situé à la frontière avec le Rwanda et l'Ouganda, le Parc national des Virunga s'étend sur 7 800 km² dans la province du Nord-Kivu, dont Goma est la capitale.
Créé en 1925, il s’agit de la plus ancienne réserve naturelle d’Afrique. Le parc constitue un sanctuaire pour les très rares gorilles de montagne, également présents au Rwanda et en Ouganda voisins.
La population totale des gorilles de montagne est estimée à 1 063 individus dans la région (Rwanda, Ouganda et République démocratique du Congo), selon un recensement effectué entre 2016 et 2018. Dans le Parc national des Virunga, cette population est évaluée à environ 350 individus, d’après les dernières estimations de 2021.
Un patrimoine menacé mais résilient
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, le parc national des Virunga continue de faire face à d’énormes défis. Depuis 2022, les affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles de l’AFC/M23 ont fortement perturbé les activités de conservation.
Créé il y a cent ans, le parc célèbre cette année son centenaire. En un siècle, il a su préserver une biodiversité exceptionnelle, notamment une population stable d’environ 350 gorilles de montagne à l’état sauvage, véritables emblèmes de ce joyau naturel.
Cependant, ce sanctuaire est également devenu un repaire pour plusieurs groupes armés locaux et étrangers qui écument l’est du pays depuis près de 25 ans. Les écogardes du parc y affrontent régulièrement des rebelles et des milices, dans un combat permanent pour la préservation de ce trésor naturel unique au monde.
Josué Mutanava, à Goma