Trump, Tshisekedi et Kagame
Au lendemain de la signature et de l’entérinement de l’accord de paix conclu à Washington entre la RDC et le Rwanda, Carine Kanku, activiste sociale et présidente de la Dynamique des femmes candidates (DYNAFEC), appelle à transformer cet engagement politique en améliorations tangibles pour les populations affectées par les conflits.
L’actrice de la société civile rappelle l’urgence d’un retour véritable à la sécurité dans l’Est du pays. « Sur terrain, il faut que la guerre cesse. Nous avons déjà assez perdu des vies humaines. La paix amène au progrès », affirme-t-elle, insistant sur l’attente majeure des communautés meurtries par des décennies de violences.
Pour Carine Kanku, la signature de l’accord constitue un pas important mais qui doit s’accompagner de garanties solides. « Sur la route de la paix, la confiance se construit. Nous comptons sur les mécanismes de mise en œuvre, mais nous saluons ce pas. On commence toujours quelque part », estime-t-elle.
Au-delà de la dimension sécuritaire, Carine Kanku rappelle également l’importance de consolider la participation des femmes dans les processus de paix et de gouvernance. Militante de longue date pour le respect des textes consacrant la promotion de la femme, notamment le principe de la parité homme-femme inscrit dans la Constitution, elle appelle à ce que les engagements politiques intègrent cette exigence.
Coordonnatrice de la DYNAFEC, plateforme qui mobilise les femmes candidates ayant perdu les élections de 2018 afin de mieux préparer les prochains scrutins, elle souligne que la paix durable doit aussi passer par une gouvernance inclusive. « Les femmes ne doivent plus rester à l’écart des décisions qui engagent l’avenir du pays », rappelle-t-elle.
En attendant la mise en œuvre effective de l’accord de Washington, Carine Kanku dit espérer un apaisement rapide, le redéploiement des services de l’État dans les zones en crise, une meilleure protection des civils, ainsi qu’un climat propice à la participation citoyenne.
Pour elle, la priorité est claire : « Que la paix soit visible dans la vie des Congolais. C’est cela que nous attendons concrètement sur le terrain. »
Prisca Lokale
