RDC-Butembo : le Forum de connexion commerciale Ouganda-RDC s'est ouvert sur fond de présentation des opportunités et défis de coopération

Le Forum de connexion commerciale entre la RDC et l'Ouganda s'est ouvert ce vendredi 17 octobre en Ville de Butembo (Nord-Kivu). Durant deux jours, les officiels et opérateurs économiques de deux pays vont échanger sur les opportunités et défis d'échanges commerciaux entre la RDC et l'Ouganda, en vue du développement socio-économique de ces pays. Cette première journée n'a connu que des discours d'ouverture des officiels et ceux des délégués des chambres des commerces congolaises et ougandaises. Tous ont évoqué les opportunités et défis qui caractérisent les échanges commerciaux. 

C'est l'amphithéâtre Apollinaire Malu Malu de l'Université catholique du Graben (UCG) de Butembo qui accueille ce forum de connexion commerciale entre la RDC et l'Ouganda. Placé sous le thème "renforcement des liens commerciaux pour une transformation socio-économique", ces assises réunissent les autorités d'entités frontalières de deux pays, ainsi que leurs représentants du secteur privé. 

Dans son mot de bienvenue, le maire de Butembo a indiqué que ce forum est un cadre idéal d'échange d'expérience entre les opérateurs économiques pour le développement. 

Le représentant du patronat de Butembo-Beni a noté que ses membres comptent sur le forum en vue de nouer des partenariats gagnants gagnants. S'adressant aux investisseurs ougandais dont une cinquantaine de chefs d'entreprise étaient présente dans la salle, il a venté que le Nord-Kivu regorge d'énormes opportunités d'affaires dans l'agropastorale, l'énergie ainsi que les minerais. En plus, la province héberge plus de dix millions d'habitants, un marché important relié au marché mondial via l'Ouganda aussi. Pour capitaliser ces opportunités, le représentant de la fédération des entreprises du Congo (FEC) a plaidé pour la sécurité et la paix dans les zones frontalières avec l'Ouganda où le pays fait face à l'actif des milices, ADF et M23. 

"Nous n'avons besoin que de la paix, et rien que la paix", a-t-il plaidé.

Dans la suite, le représentant de la chambre de commerce et d'industrie de l'Ouganda a également souligné la nécessité de renforcement des coopérations politiques, diplomatiques et sécuritaires pour faciliter le business. 

L'Ouganda est venu avec des chefs d'entreprises qui espèrent coopérer avec les hommes d'affaires congolais.

"Nous sommes un seul peuple", a-t-il fait remarquer, évoquant le cas des peuples d'Ituri et du Nord-Kivu qui vivent partagent la culture commune. 

S'agissant des opportunités, il a évoqué l'expérience de l'Ouganda dans le développement des technologies, des infrastructures, et du secteur de santé qui bénéficie à nombreux congolais qui partent se faire soigner en Ouganda.

Mais au côté de ces opportunités, l'Ouganda a également évoqué des devis qui minent la coopération commerciale entre les deux pays. 

"Nos opérateurs économiques évoquent la multiplicité des taxes et barrières sur les routes congolaises. A chaque 3 Km, une barrière", a dénoncé l'ambassadeur de l'Ouganda en RDC et représentant du ministre ougandais du commerce. Il a également évoqué des cas d'incidents impliquant des pêcheurs sur le lac Édouard et Albert. Faits notés par le gouverneur du Nord-Kivu, le général major Eva Somo, qui a, au nom du ministre congolais du commerce extérieur, rassuré que les réformes sont en cours "pour éliminer les taxes toxiques".

L'autorité provinciale a évoqué, entre autres réforme, le lancement depuis deux semaines d'un mécanisme visant à faciliter aux entreprises impliquées dans l'export-export le payement électronique et dans un guichet unique des droits de l'Etat. Ce qui facilite les activités d'import-export.

D'autres préoccupations seront soulevées et débattues dans des panels prévus samedi. Les participants évoqueront la sécurité transfrontalière dans un panel à huit clos ainsi que les opportunités cadre légal et climat des affaires dans les deux pays. Les entreprises congolaises et ougandaises présentes dans la salle pourront présenter leurs activités, avant des prises de contacts. 

Claude Sengenya