Le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi a pris part à la deuxième édition du Global Gateway Forum qui s'est tenu les 9 et 10 octobre 2025 à Bruxelles (Belgique). En marge de ce forum qui a réuni des représentants de haut niveau des gouvernements, des institutions financières, du secteur privé et de la société civile pour explorer des stratégies innovantes visant à accroître les investissements de Global Gateway dans les pays partenaires, Félix Tshisekedi s'est entretenu pendant plus d’une heure, avec Monsieur Massad Boulos, Conseiller Principal pour l’Afrique du Président américain Donald Trump.
D'après la cellule de communication de la Présidence de la République, cette rencontre fait suite à celle de New-York, aux États-Unis d’Amérique (USA) en marge de la 80e Assemblée générale de l'ONU, où les deux personnalités avaient eu des échanges similaires axés sur les différents processus de paix, notamment ceux de Washington et Doha, en République Démocratique du Congo (RDC) et le soutien des États-Unis d’Amérique pour leur réussite.
Au sujet du Processus de paix de Doha, qui a aussi fait l’objet de cette entrevue, M. Boulos reste optimiste quant au succès de cette démarche, même si « les choses semblent prendre du temps ».
« On sait très bien que les délégués ont signé une Déclaration de principes le 12 Juillet 2025. Malheureusement, il y a eu des vacances suite à la suite de l'attaque de Doha le 11 septembre dernier. Mais très bientôt, ils vont relancer les discussions », a-t-il rassuré dans des propos rapportés par le cabinet de Félix Tshisekedi.
Pour le monsieur Afrique de l'administration Trump, « les USA tiennent à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la RDC. L'apport des USA consiste en substance à un soutien technique avec l'expertise avérée des américains déjà présents à Doha pour suivre de près toutes les négociations dont la réouverture est prévue en début de semaine prochaine » a fait savoir l'homme orchestre de l'accord de Washington signé entre la RDC et le Rwanda sous les auspices des États-Unis d'Amérique.
Massad Boulos s'est également prononcé sur le message du Président Tshisekedi qui a lancé un appel solennel à son homologue rwandais Paul Kagame, l’invitant à «faire la paix des braves » et à « arrêter l’escalade » du conflit dans l’Est de la RDC. Sur ce point, Monsieur Afrique de l'administration Trump a déclaré : « c'est un geste noble que tout le monde apprécie, c'est quelque chose de très positif qui donne un support qui permettra d'atteindre nos objectifs qui sont la paix et la stabilité dans la région. » a souligné Massad Boulos dans des propos rapportés par la cellule de communication de la Présidence de la République.
Au cours de la même rencontre, le Cher de l'État Félix-Antoine Tshisekedi et l’émissaire du Président Donald Trump ont également abordé les aspects liés à la coopération stratégique voulu gagnant-gagnant à travers un plaidoyer mené par les USA auprès des sociétés américaines d’investissement qui, selon Massad Boulos, sont prêtes à investir dans plusieurs secteurs à l’instar des mines, des infrastructures, de l’énergie, de la technologie et autres.
Le ministre rwandais des affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a vivement réagi aux propos du président congolais Félix Tshisekedi, qui avait appelé à « faire la paix des braves » avec son homologue Paul Kagame lors du Global Gateway Forum organisé par l’Union européenne à Bruxelles. Le diplomate rwandais a dénoncé « un cinéma politique » et accusé le chef de l’État congolais d’avoir « détourné un forum de coopération pour en faire une tribune d’accusation». Le Chef de la diplomatie Rwandaise a affirmé que Félix Tshisekedi « a profité de cette tribune pour parler de la crise congolaise et adresser un discours agressif destiné à son opinion publique interne ». Il estime que la question de la RDC « est déjà examinée dans d’autres cadres, à Washington et à Doha », et que le forum européen n’était « ni le lieu ni le moment ».
Au niveau interne c'est-à-dire dans l'environnement sociopolitique congolais, cette main tendue du Cher de l'État Félix-Antoine Tshisekedi bien qu’applaudie dans la salle mais aussi saluée par certains partenaires de la RDC, est commenté e de diverses manières. La position de Felix-Antoine Tshisekedi est perçue dans son propre pays, particulièrement par l’opposition, comme un aveu de faiblesse. Pour plusieurs opposants, ce discours montre un Président de la République dont une partie du territoire est occupée par des rebelles de l'AFC/M23 soutenus par le Rwanda faible et manque des stratégies pour imposer la position de la République Démocratique du Congo en vue de la restauration de l'autorité de l'État dans la partie Est de la RDC.
Clément MUAMBA