Le gouvernement de la République a adopté, vendredi 12 septembre 2025, le projet de loi de finances pour l’exercice 2026. Selon ce texte présenté par le vice-premier ministre et ministre du Budget, Adolphe Muzito, lors de la 58ᵉ réunion du Conseil des ministres, ces prévisions établissent un budget équilibré en recettes et en dépenses de 59.020,5 milliards de francs congolais, soit 20,3 milliards USD.
À en croire l’ancien Premier ministre, actuellement VPM en charge du Budget, ce niveau traduit une progression de 16,4% par rapport au budget rectificatif de 2025, fixé à 50.691,8 milliards FC, soit 17,7 milliards USD.
« Le VPM, ministre du Budget, a souligné que le présent projet de loi de finances 2026 traduit la volonté du gouvernement de consolider les acquis de la stabilisation macroéconomique, de mettre en œuvre une trajectoire budgétaire soutenable et d’amorcer la dynamique de dédoublement des recettes courantes à l’horizon 2028, tout en renforçant la capacité de l’État à financer ses priorités stratégiques de manière souveraine », indique le compte rendu de la réunion lu par Augustin Kibassa Maliba, ministre en charge de l’Économie numérique.
Ce projet met l’accent non seulement sur la mobilisation accrue des ressources, mais aussi sur la qualité et l’efficacité de la dépense publique.
« Les allocations prévues en faveur des infrastructures, de la sécurité, de la diversification de l’économie et des secteurs sociaux essentiels reflètent l’engagement du gouvernement à améliorer le bien-être de la population, réduire les inégalités et reconstruire les zones affectées par le conflit », poursuit le compte rendu.
Par ailleurs, « la poursuite des réformes structurelles, notamment la digitalisation des régies financières, la rationalisation des exonérations et l’amélioration du climat des affaires, constitue un levier de réussite. Sollicitant l’approbation de ce projet de budget, le VPM, ministre du Budget, a précisé que cette formalité ouvrira la voie à son dépôt au bureau de l’Assemblée nationale dans le délai constitutionnel ».
Après son adoption au niveau du gouvernement, le texte doit être déposé au bureau de l’Assemblée nationale dès ce lundi 15 septembre 2025, date prévue pour l’ouverture de la session ordinaire de septembre, dite session budgétaire. Cette démarche est conforme aux dispositions de l’article 83 de la loi n°11/011 du 13 juillet 2011 relative aux finances publiques.
Selon le même article, l’Assemblée nationale dispose d’un délai de 40 jours à compter de la date du dépôt pour adopter le projet de loi de finances de l’année. De son côté, le Sénat disposera de 20 jours pour l’adopter en seconde lecture, avant son envoi au Président de la République pour promulgation.
Clément MUAMBA