Les déplacés qui ont fui les affrontements de mercredi 18 juin dernier entre les Wazalendo et les rebelles de l'AFC/M23 à Kateku dans le groupement Ikobo en territoire de Walikale au Nord-Kivu vivent péniblement dans leurs zones de refuge.
Une partie de la population qui s'est rendue à Misinga, une localité voisine de Kateku traverse une période délicate car elle a tout laissé derrière elle lors de cet exode. Même situation pour celle qui s'est réfugiée dans le territoire voisin de Lubero.
Selon certains notables locaux, ces déplacés passent la nuit, pour la plupart, à la belle étoile, pendant qu'une poignée seulement a été reçue dans des familles d'accueil, elle aussi, démunie suite à la situation sécuritaire instable depuis le début des atrocités dans cette zone.
Ces notables font savoir que ces nouveaux déplacés sont venus s'ajouter à d'autres qui vivent sans assistance depuis leur arrivée à Misinga comme à Lubero. Pour trouver à manger, certains déplacés sont obligés de travailler pour les autochtones, notamment dans leurs champs.
Certains leaders communautaires locaux appellent les autorités congolaises et les organisations humanitaires à procéder d'abord au dénombrement de ces déplacés en vue de les assister en vivres et non vivres. Ces derniers précisent que si rien n'est fait en urgence en faveur de ces nécessiteux, des cas de malnutrition pourraient être enregistrés dans un futur proche dans les zones de refuge de ces déplacés.