À l’issue de la 73e séance plénière de la 79e Assemblée générale des Nations-Unies à New-York aux États-Unis d'Amérique, la République démocratique du Congo a été élue membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies avec 183 voix sur 187 votants, pour la période 2026-2027. Cette élection marque un retour significatif du pays de Patrice Emery Lumumba sur la scène diplomatique internationale.
Saluant le retour de la RDC au sein de cette organisation internationale en charge de la paix au monde, le Docteur Dénis Mukwege exhorte le gouvernement congolais a profité de cette opportunité pour faire avancer la mise en œuvre de la justice transitionnelle afin de mettre fin à l'impunité et restaurer durablement la paix dans l'Est de la République Démocratique du Congo.
"Après 35 ans, la République Démocratique du Congo vient d'être réélue membre non-permanent du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Coïncidant avec le 15ème anniversaire du Rapport Mapping des Nations Unies et 30 ans après le début des guerres meurtrières en RDC , cette élection offre aux autorités congolaises une occasion historique de faire avancer la mise en œuvre de la justice transitionnelle, spécialement l'établissement d'un tribunal pénal international pour le Congo, afin de mettre un terme à l'impunité et de restaurer durablement la paix dans le pays", a recommandé mercredi 4 juin 2025 le Prix Nobel de la Paix 2018 dans un message diffusé sur son compte X.
L'ancien candidat Président de la République estime que les autorités congolaises doivent avoir en tête l'urgence et la nécessité de ne servir que les intérêts des citoyens et à mettre les aspirations de la population au centre de ce nouveau mandat.
"Après trois décennies de massacres ayant coûté la vie à des millions de Congolais, de centaines de milliers de femmes et de filles violées, et de déplacements internes touchant des dizaines de millions de personnes, nous exhortons les responsables politiques congolais à servir les intérêts des citoyens et à mettre les aspirations de la population au centre de l’action de l’Etat", a ajouté le Docteur Dénis Mukwege.
L'Assemblée générale des Nations-Unies a élu cinq nouveaux membres non permanents du Conseil de sécurité pour la période 2026-2027. Parmi les élus : la République démocratique du Congo et le Libéria, qui représenteront le continent africain ; le Bahreïn, voix de l’Asie-Pacifique ; la Colombie, figure montante d’Amérique latine ; et la Lettonie représentante du groupe d’Europe orientale dans l’organe exécutif de l’ONU.
Selon les éléments d'informations contenus sur le site des Nations-Unies, les cinq nouveaux venus dont la République Démocratique du Congo remplaceront, au 1er janvier 2026, l’Algérie, le Guyana, la République de Corée, la Sierra Leone et la Slovénie, dont les mandats arrivent à échéance à la fin de l’année. Ils rejoindront les cinq membres non permanents déjà en poste pour l’année 2026 : le Danemark, la Grèce, le Pakistan, le Panama et la Somalie. Aux côtés des cinq membres permanents — Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie — ils composeront un Conseil de quinze États, théâtre quotidien d’alliances fragiles et de bras de fer diplomatiques.
D'après toujours la source citée, leur poids institutionnel reste limité par l’absence de droit de veto, monopole des cinq grandes puissances issues de l’après-Seconde Guerre mondiale. Mais leur rôle est loin d’être symbolique. Membres des comités de sanctions, coprésidents de dossiers sensibles, relais de coalitions transrégionales : les sièges non permanents sont des leviers d’influence à part entière.
Pays d’Afrique centrale, la République Démocratique du Congo a par le passé déjà été élue deux fois membre non permanent au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) : pendant la période de 1982 à 1983, puis de 1991 à 1992. Selon les autorités congolaises, la RDC n'est pas nouvelle dans cet exercice et compte s'appuyer sur cette expérience.
Clément MUAMBA