L'annonce du décès du lieutenant général retraité des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) Sikatenda Shabani n'a pas laissé indifférent l'ancien chef de l'État Joseph Kabila Kabange. Dans un message parvenu à ACTUALITE.CD, le premier sénateur à vie de l'histoire politique de la RDC salue la mémoire du compagnon de lutte de feu Mzee Laurent Désiré Kabila qu'il considère désormais comme victime de "l'intolérance" et de la tyrannie " du régime de l'actuel chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi.
"J'ai appris, avec peine, la mort du Lieutenant-Général Sikatenda Shabani. Je salue la mémoire de ce haut officier à la retraite, compagnon de lutte de Mzee Laurent Désiré Kabila, âgé de 83 ans qui m'a vu naître et m'a porté. Il a été arrêté et mis en détention depuis novembre 2023, sans procès jusqu'à succomber à la suite de mauvais traitements. Il fait désormais partie de nombreuses victimes de l'intolérance et de la tyrannie. Je présente mes condoléances à la famille de l'illustre disparu, aux compagnons de lutte de Mzee Laurent Désiré Kabila, aux armes de la RDC, aux FARDC et à toute la communauté Bembé. Paix et repos éternels à l'âme du Général ", a écrit, ce mercredi 4 juin, Joseph Kabila depuis Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Ancien compagnon de lutte de Mzee Laurent-Désiré Kabila, le Lieutenant-Général Sikatenda Shabani a dirigé durant la période 1997-1998 la détection militaire des activités anti-patrie (Ex-Demiap) actuellement les Renseignements militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo.
Personnage très connu au sein des FARDC, le lieutenant général Sikatenda a occupé également plusieurs postes clés notamment celui de chef d'état-major adjoint chargé des opérations et du renseignement. Il a également été à la tête du commandement général des Ecoles Militaires et du Commandement général des Forces armées.
Dans son récent discours avant de s'installer à Goma, Joseph Kabila avait dénoncé la déliquescence de la situation sécuritaire dans plusieurs provinces, y compris à Kinshasa, capitale de la RDC avec le phénomène "Mobondo".
Dans son intervention, il avait fustigé la situation sécuritaire actuelle qui, selon lui, est due à la mauvaise gouvernance du pays qui, dans ce secteur, est caractérisée, par une formation militaire bâclée, des recrutements et mises en place ethniquement motivés ainsi que par l’emprisonnement "sans jugement" aussi bien de plusieurs militaires et officiers de haut rang, que des agents de l’ordre et de sécurité mettant en avant des arrestations ciblées contre des officiers militaires swahiliphones.
Clément MUAMBA