La province du Lualaba vient de franchir une étape décisive dans la lutte contre les maladies animales. A la ferme Lumbu, dans le territoire de Mutshatsha, les premières piqûres ont été administrées à près de 100 bovins pour le démarrage effectif d’une vaste campagne de vaccination destinée à couvrir plus de 30 000 têtes de bétail.
Ce déploiement sur le terrain intervient dans la foulée du lancement officiel mené par Jean-Pierre Tshimanga, ministre national de la Pêche et de l’Élevage. La campagne, qui mobilise une cinquantaine de vétérinaires spécialement formés aux techniques de vaccination, vise à éradiquer des maladies comme la péripneumonie, la pasteurellose et la brucellose, qui continuent de fragiliser les cheptels dans la région.
« C’est une campagne stratégique pour enrayer les épidémies et stabiliser la filière », explique Jean Robert Misi conseiller du ministre national, insistant sur l’urgence sanitaire mais aussi sur les enjeux économiques à long terme.
Sur le terrain, l’organisation est millimétrée. Avant toute intervention, les bovins suivent un parcours strict. Ils passent par le parc d’entrée, confinement dans le couloir de rétention, puis accès à la zone de vaccination. Une logistique précise, pensée pour limiter les risques et maximiser l’efficacité.
A Kolwezi, Don Dontos, vétérinaire engagé dès les premières heures, témoigne d’un soulagement partagé par les professionnels du secteur.
« Ces maladies causaient des pertes énormes. Aujourd’hui, on redonne une chance aux éleveurs de préserver leur gagne-pain. » a-t-il déclaré.
La mobilisation ne s’arrête pas au niveau national. A l’échelle provinciale, les autorités soutiennent pleinement cette opération. Pour Jean-Pierre Kalenga Mupataie, ministre provincial de la Pêche et de l’Élevage, cette campagne dépasse le simple cadre sanitaire.
« Ce n’est pas juste une opération technique. C’est une vision durable. Protéger notre cheptel, c’est protéger notre économie. »
Dans une province où l’élevage joue un rôle clé dans l’économie rurale, chaque animal vacciné représente une victoire contre l’insécurité alimentaire, et un espoir pour des milliers de familles rurales.
Timothée Prince ODIA