ONU: à New-York, Kinshasa dévoile les sept piliers majeurs de son agenda qui embrassent les préoccupations d’actualité brûlante pour l’avenir de l’humanité

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À quelques semaines des élections prévues sauf changement de dernière minute le mardi 3 juin prochain, la République démocratique du Congo (RDC) a décidé d'accentuer sa campagne de candidature pour un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations-Unies pour la période 2026-2027.

Si Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre d'État, ministre des Affaires Étrangères, Coopération Internationale et Francophonie a profité de la réunion ministérielle des Nations-Unies sur le maintien de la paix tenue du 13 au 14 mai 2025 à Berlin (Allemagne) pour présenter la candidature de la RDC, Antoine Ghonda Mangalibi, ambassadeur itinérant du chef de l'État a pris le relais du côté de New-York aux États-Unis d'Amérique.

Ensemble avec l'ambassadeur Zénon Mukongo Ngay, représentant permanent de la RDC à l'ONU, Antoine Ghonda Mangalibi, ambassadeur itinérant du chef de l'État ont réuni, jeudi 15 mai, les différents États permanents à l'ONU pour solliciter leur appui et présenter l’agenda de la RDC qui se décline sur sept piliers majeurs qui embrassent les préoccupations d’actualité brûlante pour l’avenir de l’humanité.

" Ces piliers constituent ainsi notre offre :Une gouvernance éthique et durable des ressources naturelles, notamment par la structuration de leur production, leur distribution et leur commercialisation pour une meilleure rentabilité ; la mise en œuvre efficace des programmes de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) dans les sociétés post-conflit; Un nouvel agenda pour la paix et de la réforme des opérations de maintien et de consolidation de la paix des Nations-Unies; la réforme du système de sécurité collective des Nations Unies pour un multilatéralisme fort, fondé sur le respect du droit international et de la Charte des Nations-Unies; l’inclusion, l’autonomisation et l’égalité des chances pour la femme et la jeunesse dans la paix et la sécurité;  la transition climatique, où, comme je viens de le dire tantôt, notre pays se positionne résolument comme pays solution, notamment grâce à sa gestion de la deuxième plus grande forêt tropicale du monde enfin, les droits de l’homme et la démocratie consolidée au service de la paix ", a énuméré, dans son discours, Antoine Ghonda Mangalibi, ambassadeur itinérant du Chef de l'État.

À travers ces priorités définies pour son mandat, précise ce membre des services spécialisés du Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi, la République Démocratique du Congo ambitionne une fois élue au Conseil de sécurité,de porter cette diplomatie active, inclusive et résolument tournée vers l’action comme l’avait si bien dit précédemment la Ministre d’Etat aux Affaires étrangères, Madame Thérèse Kayikwamba Wagner.

" Ainsi, siéger comme membre non-permanent du Conseil de Sécurité est une belle opportunité pour la RDC : d’abord, pour apporter son expérience à la défense et à la promotion de la paix mondiale en affrontant les défis sécuritaires qui menacent l’humanité, notamment ceux de l’Est de notre pays ; Ensuite, pour influencer les décisions internationales sur des questions cruciales liées au développement durable, au changement climatique et aux droits humains, et Enfin, pour contribuer, à travers nos atouts stratégiques et notre vision insufflée par le Chef de l’Etat, à la promotion de solutions inclusives et durables face aux défis mondiaux ", a indiqué l'ambassadeur itinérant du Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi.

Et de poursuivre :

" En ce moment crucial de l’histoire internationale, notre candidature est aussi un signal fort de l’Afrique qui prend toute sa place dans la gouvernance mondiale. Plus que jamais, notre continent rejoint cette prédiction de Cheikh Anta Diop, je cite :«L’Afrique a les moyens de devenir le levier qui fera basculer l’histoire universelle dans une humanité réconciliée avec elle-même » ". 

Depuis décembre 2024, la RDC est en pleine campagne électorale de candidature pour un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2026-2027. Pays d’Afrique centrale, la RDC a déjà été élue deux fois membre non permanent au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) : pendant la période de 1982 à 1983, puis de 1991 à 1992 lors de la guerre du Golfe, a rappelé lors du lancement de la campagne Thérèse Kayikwamba Wagner devant des diplomates et des responsables congolais.

La RDC, pays en proie à des violences dans sa partie Est depuis près de trois décennies, le pays de Félix-Antoine Tshisekedi qui abrite l’une des plus importantes missions de maintien de la paix de l’ONU dans le monde (la Monusco) ambitionne de mettre à la disposition du Conseil de sécurité de l'ONU son "expérience dans le renforcement des mécanismes de résolution des conflits pour prévenir les guerres et les tensions internationales".

Le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) est l'un des six principaux organes des Nations Unies (ONU) et est chargé d'assurer la paix et la sécurité internationales, de recommander l'admission de nouveaux membres de l'ONU à l'Assemblée générale, et d'approuver toute modification de la Charte des Nations Unies. Ses pouvoirs, tels que décrits dans la Charte des Nations Unies, comprennent l'établissement d'opérations de maintien de la paix , l'adoption de sanctions internationales et l'autorisation d'actions militaires.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU ) est le seul organe de l'ONU habilité à émettre des résolutions contraignantes pour les différents États membres.

Clément Muamba