La cité de Ngandajika dans la province de Lomami, a connu une journée particulièrement tendue ce vendredi 11 Avril 2025. A la base, les patients de l’hôpital Notre Dame de Guadalupe ont organisé un sit-in devant le bureau de la direction générale de l’impôt( DGI).
La veille, cette régie financière a lors d’une activité de perception de l’Impôt Professionnel sur les Rémunérations( IPR) dans cette structure sanitaire, décidé de saisir des biens mobiliers de cet hôpital pour non paiement d’impôts.
Selon ces patients trouvés au bureau de la DGI/Ngandajika, ils ont été affectés par « la brutalité » avec laquelle ils ont été traités lors de la perception de cet impôt :
« J’étais dans la salle, j’ai entendu une forte discussion entre les agents de la DGI et ceux de l’hôpital. Par après, nous avons vu des biens saisis et nous mêmes malades étions poussés vers l’extérieur . Alors que je suis opéré, ça m’a fait mal. Je n’ai pas compris pourquoi tous ces bruits , et on a pas été bien soigné. Je suis ici pour dire non à cette façon de procéder », indique un manifestant.
Pour le médecin directeur de cet hôpital Docteur Philémon Mariero, les activités ont été perturbés depuis jeudi 10 Avril dans la soirée suite à la perception de l’Impôt Professionnel sur les rémunérations. Pour lui, certains agents de cet hôpital catholique étant déjà pris en charge par l’État, cet impôt est directement retenu à la source.
De leur coté, les agents de la DGI qui ont requis l’anonymat affirme n’avoir jamais scellé l’hôpital, mais ont néanmoins saisi les biens mobiliers de l’hôpital pour non paiement de cet impôt depuis 4 ans selon eux, et qu’aucun document officiel de la dite structure n’a été brandi lors des précédents contrôles.
Suite à cette situation, l’administrateur du territoire de Ngandajika en charge de l’économie et finances Samuel Kalombo a réuni en urgence les responsables de l’hôpital et ceux de la DGI pour calmer la situation et faciliter un retour à la normale des activités au sein de l’hôpital. Il a appelé à placer l’intérêt des malades avant toute autre perception d’une part, et réclamation de l’autre.
Michel Cyala