A la suite d’une visite officielle de Félix Tshisekedi au Botswana en 2023, une délégation congolaise conduite par Joëlle Kabena, coordonnatrice de l’Unité de gestion de projet d’appui financier de l’Etat pour la relance des activités de la MIBA (UGP-MIBA) s’est rendue, du 17 au 22 mars, à Gaborone, capitale du Botswana, afin de s’inspirer de la réussite du modèle botswanais dans le secteur du diamant. La délégation était composée entre autres de membres de la direction technique de la MIBA, d’un expert du ministère des Finances et d’un expert indépendant, député national élu du Kasaï Oriental.
En 2023, Félix Tshisekedi avait lui-même, après avoir participé à un forum économique entre la RDC et le Botswana, insisté sur la nécessité de s’inspirer du succès du modèle économique botswanais dans l’exploitation et la commercialisation du diamant, en vue de la relance des activités de la MIBA.
D’après la cellule de communication de l’UGP-MIBA, Joëlle Kabena et sa suite ont eu des échanges fructueux et approfondis avec les acteurs locaux du secteur minier, tout particulièrement pour comprendre le modèle de réussite exceptionnelle du Botswana dans le secteur diamantifère. Ils ont, tour à tour, visité la chambre de commerce botswanaise, plusieurs entreprises dont Debswana Diamond Company et surtout le ministère des Mines et de l'énergie.
« La réussite de la relance de la MIBA va permettre de repositionner cette entreprise du Portefeuille de L’État sur la liste des grands producteurs mondiaux de diamants, et remettre cette société, autrefois poumon économique du pays, à sa place de levier de la croissance économique, de création d’emploi, de contributeur au budget de l’État conformément à la vision du Président de la République, Chef de l’État, implémentée par le Gouvernement à travers les Ministres des Finances et du Portefeuille », a déclaré Joëlle Kabena, précisant aussi que l’UGP-MIBA ne substitue pas la MIBA : « (…) nous travaillons avec la MIBA et dans un avenir proche avec les communautés locales en générales et plus particulièrement les femmes et les jeunes pour matérialiser la relance des activités minières de la MIBA ».
Cette démarche vient à point nommé quand on sait que l’opinion a toujours estimé que « l'UGP-MIBA a un très grand rôle à jouer auprès des autorités de cette entreprise » et souhaité que « le président agrandisse l'UGP pour suivre et superviser d'autres projets miniers dans le pays, qui nécessite un coup de pouce pour redevenir économiquement viables ».
Également présent dans la délégation, un représentant de la direction technique et d’exploitation de la MIBA SA explique le sens de l’ouverture de cette compagnie.
« La MIBA est prête à travailler avec des potentiels partenaires susceptibles d’améliorer ses capacités techniques d’exploitation et de sécurisation du polygone minier. La réussite de la relance implique la mise en place d’une meilleure viabilité économique, commerciale et la fluidité dans la chaîne d’approvisionnement mondiale.
Rappelons que le Botswana est le premier producteur africain de diamant et numéro deux mondial. Il est en partenariat avec De Beers depuis 1971 avec une clé de répartition des revenus et de l’actionnariat évolutive au sein de la société nationale de production de diamant et celle en charge de la commercialisation. Grâce à la gestion efficiente des revenus du diamant, le PIB du Botswana est spectaculairement passé d’un peu plus de 30 millions de dollars américain en 1960 à 17 milliards de dollars américain en 2017.
UGP-MIBA est l’Unité de Gestion du projet de relance de la MIBA. Basée à Kinshasa, elle est chargée de coordonner et de mettre en œuvre l’ensemble des appuis financiers et techniques, du bon fonctionnement et du renforcement des capacités selon les recommandations du plan de relance de la MIBA.