Est de la RDC: la SYMOCEL encourage la CPI à installer un tribunal pénal pour sanctionner certaines personnalités politiques citées dans des rapports

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La Synergie des Missions Citoyennes d'Observations Électorale (SYMOCEL) a rendu public son rapport sur la période post-électorale du 4ème processus électoral en RDC, notant des poches d'insécurité à travers l'ensemble du pays. Après un tour d'horizon de la situation en général après les élections du 23 décembre dernier, cette structure appelle la cour pénale internationale (CPI) à installer un tribunal pénal en RDC, en dépit des négociations actuelles qui font suite aux violences armées dans l’est du pays.

«Il faudrait souhaiter que la résolution de cette crise tablera sur la mise en place d'une justice transitionnelle et d'un tribunal pénal international pour la RDC qui mettra fin au cycle de récompense des crimes par l'octroi des postes politiques», lit-on dans le rapport.

Contacté par ACTUALITÉ.CD, Luc Lutala, coordonnateur de la SYMOCEL, a expliqué cette assertion de son organisation par le souhait d'écarter de postes des responsabilités les figures passibles des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, appelant la justice internationale à s'y mettre.

«Il est important que les personnes passibles des crimes de guerre et crimes contre l'humanité ne puissent pas occuper des postes de hautes responsabilités. La justice transitionnelle comme la justice internationale devront aider à cela. Ne pas donner aux bourreaux du peuple un trophée de crime», a-t-il déclaré.

Il encourage les négociations entre partis politiques en cette période au regard de la situation sécuritaire au pays, mais refuse que ces dernières permettent aux personnalités citées dans des rapports, dont le rapport mapping, de se tapir. 

«La négociation est un équilibre des intérêts entre parties politiques en vue de préserver l'intégrité territoriale. Mais cela ne doit pas se faire sur le maquillage des crimes qui ont été commis contre les populations. A Kinshasa comme dans les rébellions,  les détournements des deniers publics, les personnalités citées dans le rapport mapping et dans d'autres rapports des nations unies ne doivent pas bénéficier d'une immunité sous couverte des négociations», a-t-il ajouté.

Dans sa conclusion, la SYMOCEL a noté que des menaces graves pèsent sur la fondation de la nation, des défis majeurs sont apparus, notamment celui de maintien de l'intégrité territoriale, de la redevabilité des gouvernants envers les gouvernés, essence cardinale de la démocratie, défi de construction de la cohésion nationale, défi de construction d'un État de droit, défi de construction et de pérennité de la paix.

Samyr LUKOMBO