Plus de 8 000 prisonniers se sont évadés de plusieurs établissements pénitentiaires dans l’est de la République démocratique du Congo depuis le début de l’année, en lien avec l’intensification des combats dans la région, selon un rapport du secrétaire général de l’ONU publié en mars.
L’offensive du mouvement rebelle M23 dans la province du Nord-Kivu a notamment entraîné l’évasion de 7 208 détenus des prisons de Muzenze à Goma, de Bukavu et de Kabare dans le Sud-Kivu, indique le rapport. Parmi eux, 4 502 sont considérés comme des détenus à haut risque, notamment des Forces démocratiques alliées (ADF), représentant 62 % des évadés.
Dans le Nord-Kivu, 4 709 prisonniers se sont échappés de la prison de Goma, tandis que 2 278 se sont évadés à Bukavu et 221 à Kabare, dans le Sud-Kivu.
À ces chiffres s’ajoutent 553 prisonniers qui se sont évadés le 19 février après l’attaque de la prison d’Uvira (Sud-Kivu) par des déserteurs des Forces armées de la RDC (FARDC) venus libérer leurs camarades. Par ailleurs, plus de 300 détenus se sont également enfuis de la prison centrale de Kalemie (Tanganyika).
Au total, au moins 8 064 prisonniers se sont évadés dans les provinces de l’est du pays entre janvier et mars 2025, selon les données du rapport.
L’ONU s’inquiète de la libération massive de criminels de guerre présumés, alors que la région est déjà confrontée à une recrudescence de violences armées.