RDC : Félix Tshisekedi accuse ouvertement Joseph Kabila d’être derrière l’opposition armée

Joseph Kabila et Félix Tshisekedi lors de la passation de pouvoir.
Joseph Kabila et Félix Tshisekedi lors de la passation de pouvoir.

Le président congolais Félix Tshisekedi a accusé son prédécesseur Joseph Kabila d’être "le véritable commanditaire" des mouvements armés qui déstabilisent la République démocratique du Congo, l’accusant d’avoir fomenté un "coup contre la République" en s’alliant avec le Rwanda et les rebelles du M23.

"Le vrai commanditaire de cette opposition, c'est mon prédécesseur, c'est Joseph Kabila. Mais il ne l'avoue pas, il n'assume pas ses actions", a déclaré Félix Tshisekedi lors de la Conférence de Munich sur la sécurité.

Ces accusations surviennent alors que les rebelles du M23, soutenus par Kigali selon Kinshasa, ont pris le contrôle de l’aéroport de Kavumu, dans le Sud-Kivu, après une avancée rapide depuis la veille. Les Forces armées de la RDC (FARDC) affirment que des combats sont toujours en cours autour de cette localité stratégique.

Félix Tshisekedi a affirmé que certains membres de l'opposition ont refusé de participer au processus électoral de 2023 car ils "préparaient la déstabilisation" du pays. "Ils ont échoué à empêcher les élections et maintenant, ils se rallient au Rwanda et au M23 pour tenter de faire tomber notre régime par la force", a-t-il accusé.

Le chef de l'État congolais a par ailleurs dénoncé ce qu'il qualifie de "double standard" de la communauté internationale dans la gestion des conflits. Il a comparé la situation de la RDC à celle de l’Ukraine, estimant que son pays souffre d'un manque de soutien malgré des décennies de violence dans l'est du territoire.

L’ancien président Joseph Kabila, qui a dirigé la RDC de 2001 à 2019, n’a pas réagi publiquement à ces accusations.