RDC : 16 soldats de la SADC tués, plus de 70 blessés dans les combats

La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) a réitéré son engagement constant en faveur de la paix et de la sécurité en République démocratique du Congo, malgré la perte de seize soldats et plus de soixante-dix blessés au sein de sa Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC).

Réunis à Harare, au Zimbabwe, lors d’un sommet extraordinaire, les dirigeants régionaux ont souligné l’urgence d’une réévaluation de leur réponse collective face à la détérioration de la situation sécuritaire à l’est du pays.

"La SADC a toujours été un partenaire stratégique et un défenseur engagé en faveur d’une paix durable en RDC. Nous devons adapter notre stratégie pour garantir la stabilité et la sécurité dans cette région", a déclaré Elias Magosi, Secrétaire exécutif de la SADC.

Les dernières semaines ont été marquées par une intensification des attaques du groupe armé M23 soutenu par le Rwanda, ciblant notamment les bases de la SAMIDRC et des FARDC. Ces combats ont entraîné la mort de seize soldats et fait plus de soixante-dix blessés parmi les troupes engagées.

"Nos troupes ont tenu leurs positions avec bravoure malgré des attaques répétées, nous leur rendons hommage", a ajouté Elias Magosi, précisant que ces violences sont survenues malgré le cessez-le-feu négocié dans le cadre du Processus de Luanda, sous la médiation du Président angolais João Lourenço.

Un engagement militaire et diplomatique continu

Depuis son déploiement en décembre 2023, la SAMIDRC a pour mission de soutenir l’armée congolaise (FARDC) et de restaurer la stabilité dans les provinces de l’Est. Avant cela, la Brigade d’intervention de la MONUSCO, composée de troupes du Malawi, de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie, était active en RDC depuis 2013 dans le cadre des efforts de stabilisation régionale.

"La SADC reste l’un des garants du cadre de coopération pour la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans la région des Grands Lacs. Nos actions s’inscrivent dans les principes du Traité de la SADC et du Pacte de défense mutuelle", a rappelé Elias Magosi.

Le sommet extraordinaire de Harare fait suite à la réunion du Sommet extraordinaire de la Troïka de l’Organe de la SADC, tenue le 28 janvier 2025, sous la présidence de Samia Suluhu Hassan, Présidente de la Tanzanie.

Face à l’urgence et la gravité de la situation, les chefs d’État et de gouvernement ont souligné la nécessité d’adapter leur réponse militaire et diplomatique pour préserver les acquis de la mission et renforcer la sécurité des troupes déployées.

"Nous avons la responsabilité d’agir avec détermination pour assurer la paix et la stabilité. Ce sommet permettra de prendre les décisions nécessaires pour ajuster notre engagement", a conclu Elias Magosi.