À Kisangani, les étudiants de plusieurs établissements de l'ESU sont apparus, le matin de ce jeudi 30 janvier, dans les rues et avenues pour faire entendre leurs voix en soutien aux FARDC et à la population du Nord-Kivu.
Ces étudiants ont bravé la décision du maire de la ville, qui a interdit toute manifestation publique dans la ville de Kisangani. Il a signé un communiqué mercredi, soit 24 heures après sa participation à une marche populaire convoquée par les mouvements citoyens.
Certains étudiants se sont rencontrés à l'Université de Kisangani, avant de remplir l'avenue Munyororo sur le boulevard du 30 juin. Leur effectif a augmenté avec ceux venus de l'ISC Kisangani et de l'ISTM Kisangani. Après environ 300 mètres de marche, la police les a étouffés. Une résistance devant la police s'est observée. Ce qui a laissé place au gaz lacrymogène et à quelques coups de feu.
D'autres ont contourné la surveillance policière. Vers Bercail, dans la commune de Makiso, et sur la route « Psychologie », ils y étaient visibles. Leur souci était de dénoncer l'agression rwandaise en RDC. Certains d'entre eux demandent des armes pour arriver à défendre le pays face au régime de Kagame.
Plus loin, au rond-point ACKis, des étudiants de l'IBTP et du CEPROMAD ont aussi fait face à la police. Ils ont été dispersés rapidement. La situation est calme dans le centre-ville. Les activités sont en cours. Cependant, les étudiants se réorganisent dans leur fuite afin de se faire entendre eux aussi.
Ce jeudi 30 janvier est une journée sans cours dans le secteur de l'enseignement supérieur et universitaire. La journée est consacrée aux activités d'éveil patriotique. La Ministre de l'ESU a, dans une note circulaire, signifié que l'organisation des marches par les acteurs de son secteur « n'est pas une option à privilégier ». Elle recommande des canaux scientifiques et médiatiques pour faire entendre les voix.
Gaston MUKENDI, à Kisangani