Alors que la situation sécuritaire continue de se détériorer autour de Goma, l’hôpital de Ndosho fait face à un afflux sans précédent de blessés en provenance des zones de combats. François Moreillon, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en RDC, a annoncé vendredi que la capacité de l’hôpital avait été augmentée de 147 à 200 lits pour répondre à l’urgence. « Entre hier jeudi et ce matin, 120 blessés supplémentaires ont été admis, portant le total à 250 patients », a-t-il précisé.
Depuis l’aube, des affrontements intenses ont éclaté dans le territoire de Nyiragongo, à environ 20 kilomètres au nord de Goma. Des habitants du village de Rusayo, dans le groupement Mudja, déplacés vers Goma, ont rapporté des tirs d’armes lourdes et légères dans plusieurs localités environnantes. Les combats opposent l’armée congolaise (FARDC) aux rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, selon des sources locales. Ces derniers auraient lancé des attaques simultanées sur des positions des FARDC et des groupes armés locaux à Kilimanyoka et Kanyamahoro.
Jeudi, François Moreillon avait déjà évoqué la pression croissante sur les infrastructures médicales. « Nos équipes à l’hôpital de Ndosho font face à un afflux massif de blessés, 198 sur une capacité initiale de 147 lits. Nous observons une situation similaire à Beni et à Bukavu, dans le Sud-Kivu », avait-il déclaré.