Le président Félix Tshisekedi Tshilombo est attendu à Kananga au Kasaï Central ce lundi 23 décembre 2024. En prévision de cette visite au sommet, les autorités locales n'ont pas lésiné sur les moyens pour rendre, au moins une fois, la ville de Kananga ou une partie de celle-ci vivable.
Des engins de la société Afrimex ont été réquisitionnés pour remblayer les nids de poule et les bains de cochons. Des nuits comme des jours, ces engins roulent sans désemparer. La route principale qui mène vers l'aéroport dépourvue de couche d'asphalte est en partie fermée au trafic en raison des travaux faits à la va vite.
A la place de l'indépendance où une tribune a été érigée avec des tôles neuves, les banderoles frappées aux effigies des ressortissants du Kasaï Central siégeant dans les institutions et celles de Félix Tshisekedi avec des messages de soutien au changement de la constitution sont plus nombreuses que les branches d'arbres.
Kalambambuji
Associé au projet de construction d'une route qui pourrait désenclaver le Kasaï Central, le nom Kalambambuji est sur toutes les lèvres à Kananga même si certains élus locaux notent le manque de volonté politique de Félix Tshisekedi à concrétiser ce projet.
Sur le plan de mobilisation, les hommes du sérail arrivés à Kananga en équipe d'avance n'ont pas été bien accueillis à l'image du professeur André Mbata, secrétaire permanent de l'union sacrée et élu de Dimbelenge dont le discours sur le changement de la constitution lors de son arrivée à l'aéroport dimanche soir a été rejeté par des cris du genre : "est-ce que chez toi à Dimbelenge, il y a des routes"?
D'autre part, deux camps des hommes de Tshisekedi se font la guerre à Kananga. Ils s'accusent d'avoir recruté des jeunes désœuvrés pour insulter les uns et les autres lorsque Tshisekedi sera entrain de tenir son meeting.