Les récentes déclarations du bourgmestre de Kisenso, Godé Atshwel Okel, sur l’instauration d’un permis de séjour pour limiter le banditisme dans sa municipalité ont suscité de nombreuses controverses. Dans une vidéo largement diffusée, le bourgmestre a justifié cette proposition comme un moyen d’identifier les nouveaux arrivants provenant d’autres communes, telles que Lemba, Matete, Ndjili et Mont-Ngafula, afin de prévenir l’infiltration de bandits.
Godé Atswel a toutefois souligné que cette mesure n’est pas encore en vigueur et qu’elle pourrait être abandonnée, d’autant plus que le gouvernement mène actuellement des audiences foraines pour juger les criminels. Dans un communiqué daté du 16 décembre, il a précisé que cette initiative n’est pour l’instant qu’un projet non encore validé par le conseil communal. Il a également rappelé aux chefs de quartiers leur obligation de fournir des rapports quotidiens sur les mouvements de population pour renforcer la surveillance locale.
Située au sud de Kinshasa, Kisenso est une commune en proie à un banditisme et une délinquance juvénile alarmants. Avec ses 17 quartiers répartis sur 16,60 km², la municipalité manque d’infrastructures de voirie, ce qui aggrave l’insécurité. Cette situation pousse les autorités locales à envisager des solutions parfois controversées pour rétablir l’ordre et la sécurité dans la région.