L’opération de délivrance des duplicatas des cartes d’électeurs a pris fin ce samedi, à la veille des élections législatives à Masi-Manimba.
Jusqu’à sa clôture, plus de 180 000 duplicatas ont été délivrés à travers les sites répartis dans les dix chefs-lieux des secteurs. Parmi ces duplicatas, on compte plus de 93 000 hommes et plus de 95 000 femmes. La fin de l’opération a été déclarée ce samedi par la CENI dans un communiqué, rappelant à chaque candidat le devoir de veiller à des élections apaisées et l’exigence d’accréditer leurs témoins.
À travers le territoire de Masi-Manimba, la CENI dispose de 231 sites de vote répartis dans les dix secteurs. Au total, 240 centres de vote, regroupant 768 bureaux, seront ouverts ce dimanche dès 6 heures.
Désaccord sur l’accréditation des témoins et crainte d’une faible participation
La confirmation des élections n’est pas sans inquiétude. La CENI et certains partis ainsi que regroupements politiques ont rencontré des désaccords concernant l’accréditation des témoins.
Lors du cadre de concertation tenu en novembre avec les parties prenantes du processus électoral à Masi-Manimba, des difficultés avaient été relevées pour obtenir les photos d’identité nécessaires à l’accréditation des témoins. Les parties prenantes ont évoqué des contraintes logistiques dans ce milieu qualifié de “rural” et avaient demandé à la CENI de lever cette exigence “légale”.
La CENI, à la veille de la clôture de l’opération, avait finalement autorisé le dépôt des dossiers sans photos d’identité. Cependant, plusieurs candidats affirment n’avoir pas pu soumettre leurs listes de témoins à temps en raison de cette contrainte initiale.
Ces candidats accusent la CENI d’avoir levé cette mesure trop tardivement. Cette situation pourrait remettre en question les résultats par les candidats n’ayant pas de témoins accrédités.
Autre sujet de préoccupation : la crainte d’une faible participation des électeurs ce dimanche. Lors du cadre de concertation, il avait été souligné que la distance séparant les chefs-lieux de secteur (lieux de délivrance des duplicatas) des villages représentait un obstacle pour certaines catégories d’électeurs, notamment les personnes âgées, qui doivent parcourir plus de 80 kilomètres pour obtenir leur duplicata.
Jusqu’à la veille du scrutin, aucune solution n’avait été trouvée pour pallier ce problème.
Jonathan Mesa