Le projet de révision constitutionnelle porté par le Président de la République, Félix Tshisekedi, a déclenché une véritable tempête politique en République Démocratique du Congo. Accusé de vouloir s'éterniser au pouvoir, le chef de l'État fait face à une opposition farouche de la part de nombreux acteurs politiques, de la société civile et d'une partie de la population.
Au cœur de la polémique, il y a notamment l'interprétation de l'article 217 de la Constitution. Félix Tshisekedi y voit une possibilité d'abandonner une partie de la souveraineté nationale, ouvrant ainsi la voie à une éventuelle modification des règles électorales. Ses opposants dénoncent une manœuvre politicienne visant à s'accrocher au pouvoir et à bafouer la volonté populaire exprimée lors du référendum de 2006.
Les critiques fustigent un projet qui mettrait en péril la démocratie congolaise, déjà fragilisée par de nombreux défis. Des figures de l'opposition comme Moïse Katumbi, Martin Fayulu et Delly Sesanga, ainsi que des personnalités de la société civile telles que Denis Mukwege et Jean-Claude Katende, s'unissent pour dénoncer une "dérive autoritaire".
La population, quant à elle, est appelée à la vigilance face à ce qu'elle considère comme une menace pour l'avenir du pays. Des mouvements citoyens comme la LUCHA organisent des manifestations pour exprimer leur opposition à toute modification de la Constitution.