Caricature : pour l’ODEP, la justice n’est pas malade mais… instrumentalisée !

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Caricature Kash/ACTUALITE.CD

Les états généraux de la justice ont sonné comme une promesse, une lueur dans la brume épaisse des désillusions dans un secteur clé de la vie nationale. Alors que la question principale était celle de savoir pourquoi la justice congolaise est malade, l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP), sentinelle vigilante, estime que la justice n’est pas malade mais prise en otage sous le joug du pouvoir, outil docile entre les mains du Président de la République.

L’ODEP a salué la tenue de ces États généraux tout en critiquant vivement ce diagnostic posé par Félix Tshisekedi. Elle estime que le véritable problème réside dans l’instrumentalisation du système judiciaire, souvent utilisé comme un outil politique pour servir les intérêts du pouvoir en place. Cette organisation cite des cas emblématiques, comme le classement sans suite de l’affaire Nicolas Kazadi, pour illustrer cette manipulation.

Cette organisation dénonce également les poursuites judiciaires contre des opposants politiques, tels que Jean-Marc Kabund, qu'elle considère comme des manœuvres à des fins politiques. Selon l'organisation, cette instrumentalisation constitue un frein majeur à toute réforme en profondeur, rendant inapplicables les recommandations des États généraux de la justice tant que la justice restera sous contrôle politique.

Ces assises, ouvertes en début novembre à Kinshasa, ont réuni des acteurs judiciaires, politiques et de la société civile pour réfléchir à des solutions visant à rendre la justice congolaise plus équitable. Les principaux problèmes structurels de la justice congolaise sont notamment la corruption, l’impunité et le clientélisme, ce qui entrave son efficacité et sa crédibilité.