La Banque Centrale du Congo (BCC) a annoncé, lors de la réunion de son Comité de Politique Monétaire (CPM) tenue ce mardi, le maintien d’une politique monétaire restrictive. Cette décision s’inscrit dans un contexte d’amélioration notable des indicateurs économiques en 2024, malgré les pressions exercées par les conflits en cours et la pandémie de MPOX.
L’inflation a sensiblement baissé, atteignant 10,5 % en cumul annuel à fin octobre 2024, contre 19 % à la même période en 2023. Cette réduction reflète un ralentissement de la hausse des prix, permettant ainsi une relative préservation du pouvoir d’achat des ménages.
La dépréciation du franc congolais est restée modérée, avec un taux cumulé de 6 % depuis le début de l’année, comparé à 19,8 % à fin octobre 2023. Cette stabilité relative du taux de change contribue à réduire les fluctuations des prix des biens importés et à soutenir les échanges économiques.
Les réserves internationales se sont renforcées, soutenues par de solides performances à l’exportation et par des apports financiers importants des partenaires au développement. Cette amélioration de la position extérieure du pays est censée permettre de renforcer sa résilience face aux chocs économiques et de stabiliser le cadre macroéconomique.
Pour maintenir cette dynamique positive, la Banque Centrale a décidé de reconduire l’orientation restrictive de sa politique monétaire, particulièrement nécessaire en cette période de fin d’année, caractérisée par une forte demande intérieure. Le taux directeur reste fixé à 25 %, un niveau qui vise à contenir l’inflation en limitant l’accès au crédit.
Les coefficients de la réserve obligatoire, qui déterminent la part des dépôts que les banques doivent conserver sans les utiliser pour accorder des crédits, sont également maintenus. Ces coefficients restent fixés à 12 % pour les dépôts à vue en monnaie nationale, 0 % pour les dépôts à terme en monnaie nationale, 13 % pour les dépôts à vue en monnaie étrangère et 12 % pour les dépôts à terme en monnaie étrangère.
Le CPM a observé que la coordination entre la politique monétaire et la politique budgétaire a été déterminante dans l’obtention des résultats actuels. Il a néanmoins souligné la persistance de facteurs de risque, tant internes qu’externes, qui nécessitent la poursuite de politiques économiques rigoureuses et de réformes structurelles. Ces réformes, inscrites dans le programme économique du gouvernement, sont jugées importantes pour renforcer la stabilité macroéconomique et soutenir une croissance durable et inclusive.