Kasaï Central : à l'assemblée provinciale, rien ne va entre les députés provinciaux

Le siège de l'assemblée provinciale du Kasaï Central a livré ce lundi un spectacle “indigne” entre deux groupes des députés provinciaux. D'une part, 16 députés provinciaux de l'Udps/Tshisekedi et alliés, et de l'autre 18 députés provinciaux qui refusent de se soumettre au diktat du parti au présidentiel et qui avaient programmé une plénière ce même lundi avec au menu l'examen des pétitions contre 4 de 5 membres du bureau. 

En prévision de cette plénière, les députés provinciaux de l'Udps/Tshisekedi et mosaïque accompagnés de quelques militants ont pris d'assaut tôt le matin le bâtiment qui abrite les services de l'assemblée provinciale dont la salle des réunions.  Objectif: empêcher le groupe des députés majoritaires d'accéder à la salle des plénières. 

Selon des témoins, des députés de deux camps ont failli en venir aux mains devant l'entrée principale de la salle des réunions. Face à la résistance des députés Udps d'empêcher les 18 autres députés d'accéder dans la salle, ces derniers ont réussi à entrer dans l’hémicycle par une autre porte. Ils ont été rejoints brutalement dans la salle par les députés Udps/Tshisekedi qui ont  cassé tables et chaises dans la salle. Le rapporteur adjoint qui avait convoqué la plénière a fait usage de l'article du règlement intérieur et a décidé de délocaliser la plénière vers la salle des réunions du gouvernorat. 

Au menu de cette plénière, l'examen des pétitions contre les 4 membres du bureau. Après présentation de leurs moyens de défense, 3 des 4 membres du bureau notamment le vice-président, le rapporteur et le questeur ont annoncé leurs démissions. Quant au président de l'assemblée provinciale Daniel Lukusa,  les 18 députés provinciaux ont rejeté la pétition qui le visait et l'ont maintenu dans ses fonctions.  Dans la soirée, le VPM de l'intérieur, Jacquemain Shabani a convoqué à Kinshasa le bureau d'âge mis en place par les 16 députés provinciaux  minoritaires de l'Udps/Tshisekedi et mosaïque et ceux du  "bureau déchu".