Le nombre des stations forages prêtes à être réceptionnées par le gouvernement de la RDC est inférieur aux chiffres prévus ( près de 200 stations forages), dans le cadre du contrat qui lie ce dernier à la société Stever construct. Interrogé à ce sujet par la Cour de Cassation lors de l'audience du lundi, l’entrepreneur Mike Kasenga, responsable de ladite société justifie ce retard par "la lenteur " et " difficultés" du gouvernement congolais à mettre à sa disposition des sites disponibles pour lui permettre de faire son travail.
"Nous ne sommes que dans la première année du contrat, monsieur le Président. Contrat signé en 2021, vous avez raison. Dans ce contrat, nous avons un article, je crois que c'est l'article 9 qui évoque les engagements des parties. Il y a notamment un point qui indique que l’autorité contractante doit mettre à notre disposition les sites. Au moment où nous parlons, l'État peine à nous disponibiliser des sites, le matériel est là, je peux monsieur le président vous montrer ici tous ces documents. Je vais les mettre à votre disposition, ce sont des ordres des missions que le ministère du développement rural a signé pour descendre au niveau des provinces et qu'on disponibilise les sites. Vous verrez par exemple, que pour la province de la Mongala, c'est signé le 5 janvier 2023. Où est notre faute Monsieur le Président ? Comment allons-nous travailler de 2021 on nous demande d'aller faire une conclusion des sites en 2023, allez-y comprendre monsieur le Président, nous n’y sommes pour rien" s'est-il défendu devant la Cour de Cassation.
Pour appuyer son argumentaire, l’entrepreneur a également affirmé que sa version des faits a été confirmée par l'ancien ministre des finances Nicolas Kazadi au cours d'une interview accordée à la presse de Kinshasa.
"Je ne voudrais pas parler des gens qui ne sont pas présents, mais nous avons tous suivi le ministre honoraire Nicolas Kazadi dire que l'entreprise a tous les matériels, c'est l'État qui peine à disponibiliser les sites, n'eut été le fait qu'on l'a arrêté il allait tout terminé parce que ce que je sais et qu'on ne dit pas, comment nous sommes arrivés à travailler ? Nous avons acheté des sites à nos frais monsieur le Président et ces sites nous avons eu l'autorisation du ministère pour qu'avec le ministère du développement rural nous les discutons et nous avons acheté. Il y a aussi des églises protestantes, les Kimbanguistes qui nous ont cédé des terres en négociant. l'État n'en a pas. Sans cela, on aurait commencé nulle part monsieur le Président, nous sommes à féliciter" a ajouté Mike Kasenga.
À la question de la Cour de savoir pourquoi il n’a pas livré le seuil prévu pour la première année du contrat si le dernier paiement du gouvernement remonte à 2023, alors que 2024 se tend vers la fin, Mike Kasenga répond :
"On va terminer comment sans sites mis à notre disposition Monsieur le Président ? Même avec l'actuel ministre du développement rural, nous lui avons écrit, la lettre est ici pour lui demander de mettre à notre disposition des sites afin de nous permettre d'installer 34 stations, nous lui avons écrit, il nous dit attendez, attendez, qu'est-ce que nous allons faire monsieur le Président ?" s'est-il interrogé.
Il est reproché à Mike Kasenga en tant qu’une personne chargée d’un service public, en l’occurrence le Représentant du consortium CVR Construct Cameroun Sarl et Sotrad Water qui a conclu avec la RDC par le biais du Ministère du développement rural le 21 avril 2021 le contrat relatif aux travaux d’installation des forages Unité solaire de pompage et de traitement d’eau, des constructions des stations mobiles des traitements d’eau de capacité de 2,5 mètres cubes par heure, 5 mètres cubes par heure et 10 mètres cubes par heure, détourné au préjudice de l’état Congolais, la somme estimée à 46 963 160 dollars américains représentant le solde du montant total de 71 816 829 dollars américains reçues du ministère des finances qui était entre ses mains en vertu de sa qualité, afin d’installer 241 forages et stations mobiles de traitement d’eau de capacité de 2,5 mètre cube par heure, 5 mètre cube par heure et 10 mètre cube par heure.
La prochaine audience est prévue pour le lundi 25 novembre 2024 dans la salle Marcel Lihau de la Cour de Cassation.
Clément MUAMBA