Archives et autres documents déchirés, des actes de vandalisme enregistrés à la Cour d’appel Maï-Ndombe

Mai-Ndombe
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La nuit du lundi à mardi 12 novembre, des individus non autrement identifiés ont fait incursion à la Cour d'appel de Maï-Ndombe. Ils y ont détruit toutes les archives de la juridiction. 

D'après son président, Guillaume Mulumba wa Mulumba, la majorité de dossiers judiciaires ont été déchirés et l'office subit une perte énorme. Il rapporte que la juridiction n'a pas de policiers de garde, situation qui a facilité cette incursion. Pour lui, il est probable que l'auteur des actes soit un justiciable, qui a voulu effacer les traces de son dossier. 

"Je constate avec amertume la destruction des dossiers. Ça doit-être un justiciable qui a été condamné qui voulait faire disparaître les traces. Il est entré par la porte de derrière pour tout saccager, cherchant peut-être un dossier qu'il n'a pas pu trouver. Il a détruit tout ce qu'il y a comme dossier là-bas.  Nous regrettons vraiment cet acte", a déclaré le président de la Cour d'appel de Maï Ndombe. 

Pour l’instant, Guillaume Mulumba wa Mulumba annonce une enquête pour déterminer les responsables de cet acte. 

“Nous attendons que les enquêtes soient menées pour découvrir ce qui a eu exactement lieu. Alors que nous sommes à côté du parquet, il y a des policiers à côté du parquet. Peut-être qu'il y a carence de policiers. Mais à ce que je sache, tous les services de l'État doivent être sécurisés par la police”, a-t-il soutenu. 

Pour rappel, en 2021, le procureur général près la Cour d'appel de Maï-Ndombe avait été attaqué par une bande de criminels urbains à Inongo. Fracturé à la mâchoire, le chef d'office du parquet avait été visité à 5 heures du matin, sa résidence vandalisée. L'attaque  était attribuée au vice-gouverneur Jack's Mbombaka qui était accusé "d'entretenir une bande d'inciviques". A l'époque, le procureur général près la Cour de cassation avait lancé un réquisitoire aux fins des poursuites judiciaires contre le vice-gouverneur de Maï-Ndombe. Cet acte a été rejeté par l'Assemblée provinciale qui avait voté contre la procédure.

Cette situation a été à la base de la paralysie de la justice pendant plusieurs années à Inongo suite au refus des magistrats de travailler au Maï-Ndombe, craignant pour leur sécurité. 

Jonathan Mesa, à Kikwit