Le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a présidé mardi dernier, la réunion de la Troïka politique au cours de laquelle il a été annoncé que le taux de croissance économique de la RDC, initialement estimé à 4,7%, a atteint 6% à fin juin 2024. Cette accélération de la croissance économique est due à une meilleure gestion des finances publiques, accompagnée d'une stabilisation du taux de change.
Le taux de croissance est un indicateur clé qui mesure l'augmentation du produit intérieur brut (PIB) d'un pays sur une période donnée, en tenant compte de l'inflation. Un taux de croissance plus élevé signifie que l'économie produit davantage de biens et de services, traduisant ainsi une amélioration potentielle des conditions de vie, de l'emploi et de la production globale. En RDC, cette performance est principalement soutenue par le secteur extractif, pilier central de l'économie congolaise.
Durant la semaine du 6 au 13 septembre 2024, plusieurs fluctuations ont été observées sur le marché des matières premières. Le prix du baril de pétrole a légèrement baissé de 0,92 %, atteignant 72,41 USD, une diminution de 7,87 % par rapport à décembre 2023.
En revanche, le prix du cuivre a augmenté de 2,93 %, se fixant à 9.241,50 USD la tonne, soit une hausse de 8,31 % depuis la fin de l'année précédente. Le prix du cobalt, quant à lui, a enregistré une baisse de 0,36 %, s'établissant à 23.756 USD la tonne, marquant une chute de 27,46 % par rapport à décembre 2023. De plus, une légère baisse des prix du riz et du maïs a été notée, avec des prix respectifs de 335,43 USD pour le riz et 150,59 USD pour le maïs.
Ces variations ont un impact direct sur l'économie congolaise, fortement dépendante des exportations de matières premières, notamment dans les secteurs minier et agricole.
Sur le plan national, l'environnement économique est marqué par une relative stabilité, tant sur le marché des biens et services que sur celui des changes. L'inflation, qui mesure l'augmentation générale des prix, a ralenti pour la cinquième semaine consécutive, s'établissant à 0,12 %, contre 0,14 % la semaine précédente. En cumul annuel, l'inflation ressort à 9,64 %, un net recul par rapport à 17,87 % à la même période en 2023. Ce ralentissement est en partie dû à la baisse des prix dans les secteurs tels que l’habillement, les loisirs, la culture et les transports. Les taux de change sont restés relativement stables, avec un cours indicatif du dollar américain fixé à 2.841,8 CDF et un taux parallèle de 2.870,9 CDF pour 1 USD.
Le ministre des Finances a également évoqué les négociations en cours avec le Fonds monétaire international (FMI) pour mobiliser 2,5 milliards de dollars, dont 1,5 milliard au titre de la Facilité élargie de crédit. Par ailleurs, un appui budgétaire d’un milliard de dollars de la Banque mondiale est prévu pour la période 2024-2026, afin de soutenir les réformes économiques en cours. Le gouvernement congolais entend poursuivre ses efforts en orientant les dépenses publiques vers des projets d’investissement productif, renforçant ainsi la stabilité et la croissance macroéconomique à long terme.