Comme au mois de septembre de chaque année, New-York accueille la 79e session de l'Assemblée générale des Nations-Unies. Cette nouvelle session ouverte depuis le 10 septembre, et dont le premier jour du débat général de haut niveau sera le 24 septembre, a comme thème « Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine pour les générations présentes et futures ».
En effet, il sera question pour environ une centaine de Chefs d’État ou de gouvernement, des vice-présidents, des vice-premiers ministres et des ministres, représentants d’ONG et de la société civile, de jeunes leaders de faire entendre leurs voix. C'est dans ce cadre que l’ambassadrice Linda Thomas-Greenfield, Représentante des États-Unis auprès des Nations unies a révélé ce mercredi 18 septembre, que la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC figure parmi les priorités de son pays durant cette nouvelle session.
« Nous sommes déterminés à travailler avec les autres États membres pour faire face aux menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité internationales. J’ai déjà mentionné un certain nombre de ces menaces, mais la liste, tragiquement, est très longue. Nous voyons également l’instabilité et la violence en RDC, en Birmanie et ailleurs. Au total, environ 2 milliards de personnes vivent dans des zones touchées par des conflits. C’est pourquoi l’Assemblée générale des Nations unies se concentrera sur notre responsabilité collective de mettre fin au fléau de la guerre », a-t-elle dit lors d’un point de presse.
Dans l’aperçu des priorités des USA pour la 79e Assemblée générale, Linda Thomas-Greenfield a invité les différents dirigeants à venir à New-York avec optimisme.
« Nos trois priorités pour l’Assemblée générale des Nations unies sont ambitieuses, et certains diront peut-être qu’elles sont trop ambitieuses, voire impossibles. Mais ce moment exige de l’ambition. Il exige qu’on se dépêche. Il exige une chance de regarder l’impossible et de réfléchir aux manières de rendre les choses possibles. Alors que nous nous apprêtons à donner le coup d’envoi de la 79e Assemblée générale des Nations unies, j’appelle tous les dirigeants à venir à New York avec un optimisme renouvelé et une détermination à modifier le cours des choses ».
Les États-Unis d'Amérique suivent de près la situation sécuritaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Ils ont réussi notamment à orchestrer la mise en place d'une trêve humanitaire au Nord-Kivu où les combats ont fait rage entre les FARDC et les rebelles du M23. La trêve visait à soulager la population de l'Est en vue de faire avancer la feuille de route de Luanda sous l'égide de Joao Lourenço, président de la République angolaise, médiateur de l’Union africaine dans la crise qui sévit dans l'Est congolais.
Ensuite, il y a eu un cessez-le-feu entre les différentes parties prenantes au conflits et des négociations se poursuivent autour du médiateur pour une feuille de route de paix définitive entre Kinshasa et Kigali. Après 4 réunions ministérielles tenues à Luanda, les lignes ne bougent pas toujours dans le sens du retour de la paix.
Sur terrain, les rebelles du M23 soutenus par Kigali ne cessent de consolider leurs positions dans la conquête de l'espace dans la province du Nord-Kivu. Tout récemment, le mouvement s'est lancé dans une démarche d'agrandir son influence au-delà de la province du Nord-Kivu. Un de ses recruteurs a été arrêté par les services de sécurité Ougandais, selon le compte rendu de la treizième réunion du conseil des ministres.
Clément MUAMBA