Assemblée nationale : au-delà d'être une session budgétaire, les questions sécuritaires, socioéconomiques et contrôle parlementaire seront au cœur de la session de septembre

Photo d'illustration
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Tout est prêt au niveau de l'Assemblée nationale pour la reprise ce lundi 16 septembre 2024 des activités dans le cadre de la session parlementaire de septembre dite "session dite budgétaire". C'est ce qu'a révélé Jacques Djoli, Rapporteur de la chambre basse du parlement à l'issue de la réunion préparatoire tenue vendredi 13 septembre 2024 autour du président de l'Assemblée nationale Vital Kamerhe.

« Un point important était inscrit à l'ordre du jour c'était les préparatifs de la rentrée parlementaire qui aura lieu le lundi 16 septembre 2024. Vous savez que la constitution prévoit une session ordinaire qui s'ouvre en principe le 15 septembre de chaque année c'est la session budgétaire, il est dit dans le texte de la constitution que si la journée du 15 tombe un jour férié ou un dimanche c'est le jour ouvrable suivant qui sera le jour et la date de l'ouverture de la session parlementaire donc nous sommes dans la mise en œuvre de cette disposition de l'article 115.Cette session sera essentiellement budgétaire », a dit l'élu de Boende (Tshuapa) dans son compte rendu à l'issue de la réunion.

Au cours de cette réunion, l'Assemblée nationale a noté que le gouvernement est déjà prêt avec les différents textes à déposer notamment le projet de budget 2025 conformément aux dispositions de la loi relative aux Finances Publiques.

« Au niveau du gouvernement, je crois qu'ils sont pratiquement fin prêts parce-que le projet de budget 2025 a été déjà adopté en Conseil des ministres, ce projet de loi sera incessamment déposé à l'Assemblée nationale pour faire l'objet n'est-ce pas au sein de l'Assemblée nationale, organe législatif mais pour que cette session budgétaire puisse se tenir il fallait passer en revue toutes les questions liées aux préparatifs d'abord techniques à savoir l'état de la salle et l'état des autres aspects organisationnels de l'ouverture de la session et surtout de sa continuité pendant trois mois », a indiqué le professeur Jacques Djoli dans son compte rendu.

Par la même occasion, le bureau de la chambre basse a évoqué la nécessité de parachever le processus de mise en place des différentes structures pour le bon fonctionnement de l'Assemblée nationale.

« Il a été aussi abordé ce qu'on peut appeler les préparatifs purement parlementaires, le projet de l'ordre du jour qui sera soumis aux parlementaires mais il fallait aussi examiner les questions liées à la finalisation et à la maturation des organes de pilotage de l'Assemblée nationale. Nous avons le bureau mais il faut que les commissions permanentes soient constituées, que les groupes parlementaires soient effectifs et que toutes les autres structures de gouvernance parlementaire puissent être mises en place, le bureau a constaté que tout était pratiquement fin prêt, il ne restera plus qu'à faire adopter toutes les options retenues à la plénière à travers les organes dûment mandaté à cet effet », a rassuré Jacques Djoli.

En dehors du fait que cette session est essentiellement budgétaire, le bureau entend privilégier aussi l'examen des questions sécuritaires et du contrôle parlementaire pour la bonne exécution du programme du gouvernement.

"On a aussi abordé le point relatif au contenu de cette session qui va se tenir à une période cruciale de notre vie institutionnelle et sur ce point là, la priorité du calendrier sera accordée aux questions liées à la sécurité et à la réforme de notre système de sécurité et à son renforcement, aux questions liées à la sortie de crise à l'Est, aux questions liées au pouvoir d'achat et aux questions liées n'est-ce pas à la reconstruction qui était entamée par le Président de la République dans le Cadre du programme local des 145 territoires" a indiqué Jacques Djoli.

Et de poursuivre :

"Sur ce point, l'ensemble des textes législatifs seront des textes d'accompagnement du programme du Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et du gouvernement mais aussi le parlement n'ayant pas simplement le rôle de légiférer, le contrôle parlementaire devra se faire pour que toutes les options engagées, puissent être exécutées mais au-delà du contrôle le parlement recevra un certain nombre des rapports notamment les rapports des institutions d'appui à la démocratie que ça soit la CENI qui devrait présenter son rapport au mois de mars,le rapport annuel de cette commission, le rapport annuel de la Commission Nationale des Droits de l'homme".

Cette nouvelle session parlementaire intervient dans un contexte particulier où une grande partie Est de la République Démocratique du Congo est toujours sous occupation des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Des initiatives diplomatiques au niveau régional ou la République Démocratique du Congo s'est engagée peinent à donner des résultats escomptés jusque-là.

La situation socio-économique est également préoccupante avec la perte du pouvoir d'achat à la suite de la dépréciation de la monnaie nationale ( Franc congolais). Pour plusieurs observateurs, l'Assemblée nationale doit être rigoureux envers le gouvernement en vue d'apporter des solutions idoines à ses différentes préoccupations de la population congolaise.

Clément MUAMBA