Sud-Kivu: les entreprises minières appelées à s’approvisionner en carburant auprès des pétroliers locaux au lieu d’importer de l’étranger

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Jean Jacques Purusi, gouverneur de la province du Sud-Kivu a interdit aux entreprises minières d’importer les produits pétroliers des pays étrangers dont le Rwanda. Il leur demande de s'approvisionner désormais en carburant auprès des pétroliers locaux pour éviter à la province le manque à gagner.

"Toutes les entreprises chinoises qui exploitent les minerais et d'autres entreprises qui construisent des routes se ravitaillent en carburant au Rwanda chaque année, et nous avons interdit cela, il est strictement interdit d'acheter le carburant en dehors de la province. Ils doivent acheter du carburant ici", a indiqué le gouverneur Jean Jacques Purusi au Stade, lors d’un meeting ce dimanche 8 septembre au stade de Concorde.

Des millions de dollars échappent à la province.

"Par mois, ce sont des millions de dollars qui sont envoyés à l'extérieur. Voilà pourquoi nous avons pris la décision d’interdire l’importation  du carburant, il y a des sociétés qui importent 90 camions citernes par mois de 35 milles mètres cubes. Elles doivent acheter leur carburant aux pétroliers qui sont dans la ville", a insisté Jean Jacques Purusi.

Par ailleurs, le gouvernement provincial a scellé un partenariat avec les pétroliers pour percevoir un montant de 60 FC par litre de carburant pour la construction et la réhabilitation des routes.

"Avec la collaboration du club des pétroliers, nous nous sommes mis d'accord qu'ils vont ajuster un peu et on sera en train de récupérer 60 francs congolais par litre qui entre dans la province. On s'est mis d'accord avec la FEC et d'autres partenaires que cet argent sera géré par le club des pétroliers. On va demander au club des pétroliers de gérer cet argent pour construire les routes", a précisé le gouverneur.

Jadis, une telle opération était menée entre les pétroliers et le gouvernement provincial et un montant de 30 FC était prélevé pour construire les routes à Bukavu mais faute de transparence dans la gestion de fond, les projets n’ont pas suivi. 

Justin Mwamba