Y aura-t-il élection en 2024 aux territoires de Masimanimba et Yakoma ? La question continue à se poser alors que les espoirs s'estompent à trois mois et demi de la fin de l'année en cours et aucun nouveau calendrier n'est publié par la Ceni après le rendez-vous manqué du 12 juillet.
La société civile de Masimanimba qui s'est exprimée dans une déclaration dimanche 8 septembre, s'oppose totalement à la demande de publication des résultats du 20 décembre formulée par les forces vives basées à Bandundu. Elle exige la publication d'un nouveau calendrier et le financement du processus par le gouvernement congolais.
"Les jeunes (forces vives) du Kwilu, résidents à Bandundu doivent comprendre qu'on ne peut pas avoir un gouverneur qui n'a pas les suffrages des élus de Masimanimba, le faire serait un acte illégitime. En outre, le droit de chaque entité de se faire représenter par ses élus est constitutionnel. Certains électeurs ne sont pas représentés parce que leurs élus n'ont pas encore mandat. C'est pourquoi nous demandons à la Ceni de publier un nouveau calendrier fixant les vraies dates des élections à Masimanimba", a dit Emmanuel Nakahosa, secrétaire de la société civile de Masimanimba.
Les résultats des législatives nationales et provinciales avaient été annulées dans ces deux entités à cause des fraudes. Yakoma et Masimanimba ne sont donc pas représentés à l’Assemblée nationale, au Sénat et dans les assemblées provinciales.
Deux rendez-vous n'ont pas été concrétisés après l'annulation des suffrages en janvier aux territoires de Masimanimba et Yakoma. L’élection était d'abord annoncée le 24 avril puis reportée au 12 juillet. La CENI ne donne encore aucun signal sur la question.
Lors d'une manifestation vendredi à Bandundu, les forces vives du Kwilu ont exigé la publication des résultats des élections du 20 décembre dernier. Leur demande se fonde sur l'acquittement de tous les agents de la Ceni accusés d'être à la base de la fraude électorale.
Jonathan Mesa, à Bandundu