RDC : plusieurs mois après la formation du gouvernement, le parti de Pius Muabilu réclame une « correction »

Photo d’illustration
Pius Mwabilu

Plus de cinq mois après la formation du gouvernement Suminwa, le Congrès national congolais (CNC), parti du sénateur Pius Muabilu, ancien ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat, dénonce à son tour une « injustice » dans la composition de l'équipe gouvernementale, qui, selon lui, n'a pas tenu compte du poids politique des partis et regroupements politiques.

Dans une déclaration politique faite ce jeudi 5 septembre, Célé Kanangila, porte-parole du parti, espère une correction face à ce qu'il qualifie d'« injustice évidente ».

« Il est évident qu'il y a un problème, que certains appellent injustice. Face à cette évidence, la correction est ce qui importe, d'autant plus que la haute autorité de référence de l'Union sacrée, en qui nous avons confiance, a promis de réparer, ce qui est déjà suffisant », a-t-il indiqué. Il ajoute : « La notion de poids politique devrait prendre en compte la contribution de chaque parti politique dans son regroupement, en termes d'élus ».

Le parti réitère son attachement à l'Union sacrée, famille politique du président Félix Tshisekedi, et estime que « seuls ceux qui ont gagné doivent gouverner ». Toutefois, il rejette l’idée de « faire du chantage au président de la République ».

Célé Kanangila qualifie le long silence du président du parti, Pius Muabilu, de « patriotique », soulignant qu’il s'agit d'« actes républicains visant à privilégier l'intérêt supérieur de la nation », et non d'« un signe de faiblesse », encore moins d'« une approbation d'actes antidémocratiques posés par certains individus » de l'Union sacrée.

En début de semaine, Bahati Lukwebo, deuxième vice-président du sénateur  et membre de l'Union sacrée, avait lui aussi exprimé sa frustration concernant la composition du gouvernement Suminwa, accusant certains membres de son regroupement politique de « récolter là où ils n'ont pas semé ».

Bruno Nsaka