Le harcèlement sexuel au travail reste un fléau qui touche de nombreuses femmes. Les conséquences psychologiques de telles agressions peuvent être profondes et durables, impactant négativement leur vie professionnelle et personnelle, souligne Grégoire Ucima psychothérapeute et enseignant de psychologie à l’Université de Kinshasa.
Selon l’enseignant, le harcèlement sexuel peut engendrer une multitude de troubles psychologiques chez les victimes, tels que :
(i) L'anxiété et la dépression : les victimes peuvent ressentir un sentiment de peur constant, de culpabilité et d'impuissance
(ii) Le stress post-traumatique : des cauchemars, des flashbacks et une hypervigilance peuvent apparaître
(iii) La perte de confiance en soi : les victimes peuvent douter de leurs compétences et de leur valeur
(iv) L'isolement social : elles peuvent avoir tendance à se retirer du milieu professionnel et social
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Pour aider ces femmes à surmonter ces traumatismes, le psychologue recommande plusieurs approches :
- La prise de conscience : il est essentiel que les victimes reconnaissent qu'elles ne sont pas responsables de ce qui leur est arrivé
- Le soutien psychologique : une thérapie peut aider à comprendre les émotions ressenties, à développer des stratégies d'adaptation et à reconstruire une estime de soi positive
- L'entourage : le soutien de la famille, des amis et des collègues est primordial pour se sentir moins isolée
- Les groupes de parole : échanger avec d'autres personnes ayant vécu des expériences similaires peut être très bénéfique
- Les démarches juridiques : les victimes peuvent porter plainte et engager des poursuites judiciaires contre leurs agresseurs.
Grégoire Ucima insiste sur l'importance de créer un environnement de travail respectueux et bienveillant. “Les entreprises ont un rôle crucial à jouer en mettant en place des politiques de prévention et de lutte contre le harcèlement sexuel”, a-t-il renchéri.
Nancy Clémence Tshimueneka