Affaire du coup d’Etat manqué : soutenant que la peine de mort est abolie, l’Américain Zalman Polun sollicite son acquittement

Procès coup d'Etat manqué en RDC
Procès coup d'Etat manqué en RDC

La plaidoirie dans l’affaire du coup d’état manqué et de l’attaque de la résidence de Vital Kamerhe se poursuit au tribunal militaire de garnison de la Gombe, siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo. À l’audience de ce vendredi 30 août, il revenait aux prévenus de présenter leurs moyens de défense. C’est ainsi que l’Américain Zalman Polun Benjamin a, par la bouche de ses avocats, sollicité son acquittement pour les faits infractionnels qui lui sont reprochés.

Cette partie a commencé par dénoncer la violation des droits de la défense qui aurait été commis lors de l’instruction pré juridictionnelle, en soutenant qu’elle n’a pas bénéficié de son droit à l’interprète, n’a pas été assisté d’un conseil et il ne lui a pas été expliqué les faits qui lui sont reprochés. Le prévenu Zalman a ensuite soutenu l’irrégularité du mandat donné aux Avocats de la RDC pour se constituer partie civile dans cette affaire, puisque la procuration a été signée par l’ancienne ministre de la Justice Rose Mutombo, qui était démissionnaire au moment du déclenchement de la procédure.

Le prévenu Zalman a aussi soulevé une exception dans laquelle il soutient que la peine de mort a été abolie en RDC par la Constitution du 18 février 2006 et, par conséquent, ne peut plus lui être appliquée. Il sollicite alors son acquittement.

Les prévenus sont poursuivis pour plusieurs infractions, dont l’association des malfaiteurs, attentat, terrorisme, financement du terrorisme, meurtre, tentative d’assassinat, détention illégale d’armes et munitions de guerres. La peine de mort a été requise à leurs encontre, excepté Alain Kitimo.  Des parties civiles ont demandé leurs condamnations à des millions de dollars de dommages-intérêts.