La première ministre Judith Suminwa a présidé ce mercredi 24 juillet, la cérémonie de signature du contrat de mandat entre le ministre du Portefeuille Jean- Lucien Busa, représentant l'Etat actionnaire et l'ensemble des mandataires publics dans les entreprises du portefeuille. L’objectif poursuivi par le gouvernement est d’améliorer la gouvernance à la tête des entreprises et la gestion orthodoxe du patrimoine de ces sociétés pour des résultats performants conformément à l’article 17 de la loi n°08/010 du 17 juillet 2008 fixant les règles relatives à l’organisation et à la gestion du portefeuille de l’Etat.
Composé de 23 articles, le document signé fixe la durée du mandat et détermine les droits et obligations de chaque partie. A titre illustratif, les mandataires devront rendre compte de l'exécution de leur mandat dans les formes et délais prévus par les statuts et à chaque fois que le mandant le requiert. Il a également l'obligation de faire preuve d'une gestion transparente, orthodoxe et axée sur le résultat. Quant au mandant, il doit s'assurer que le mandataire public bénéficie auprès de la société dans laquelle il exerce son mandat d'une rémunération juste et digne, ainsi que tous les avantages liés au mandat. A défaut, il doit y pourvoir. Le contrat est conclu pour une durée de 6 ans et peut être renouvelé en cas de nouvelles nominations dans les fonctions du mandataire public.
"Je voudrai constater avec vous que ce jour augure une nouvelle dynamique dans la mise en œuvre du programme du gouvernement qui matérialise la vision stratégique pour le développement économique, social et politique de la République Démocratique du Congo qui sous-tend un rôle actif des entreprises du Portefeuille en vue de la relance et la diversification de l'économie. Dans cette perspective, il me paraît évident que les objectifs déclinés dans le Plan d'actions 2024-2028 du gouvernement, notamment pour construire une économie plus diversifiée et plus compétitive dans l'objectif de créer des emplois, tout en renforçant l'efficacité de services publics...", a indiqué la première ministre Judith Suminwa.
Et de poursuivre : "J'invite donc les signataires à se conformer scrupuleusement aux instructions et directives qui y ressortent afin d'agir en toute responsabilité et abnégation et ce, dans l'intérêt des sociétés sous leur direction".
De son côté, Jean-Lucien Bussa, ministre du Portefeuille a attiré l'attention des mandataires publics quant à la bonne gouvernance pour atteindre les résultats attendus dans le cadre des contrats de mandat.
"Tous les rapports en ma possession confirment la persistance du problème de gouvernance comme celui de la gestion qui demeure préoccupant et les cas sont légions. En vue de changer la trajectoire, il devient impérieux dans un premier temps de procéder à la signature du contrat de mandat qui amorce un processus dont les directives assignés vous amèneront à renforcer la bonne gouvernance, à améliorer la gestion des entreprises que vous dirigez, à les inscrire dans la dynamique des biens et services, à créer et redistribuer des richesses", a-t-il fait souligné.
Cette démarche est conforme aux orientations du gouvernement reçues lors de la deuxième réunion du conseil des ministres vendredi 21 juin dernier. Bien avant, à la suite de plusieurs missions menées par l'Inspection Générale des Finances au sein des Entreprises publiques, il a été révélé des cas de mégestion et coulage des recettes publiques. Cette situation avait conduit au remplacement des animateurs des entreprises publiques.
Clément MUAMBA