RDC : le gouvernement veut pérenniser le processus de mise à la retraite des agents de l’Etat en mettant en application le budget 2024 qui a prévu des crédits de l'ordre de 266,5 milliards de CDF

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Photo d'illustration.

Le gouvernement dirigé par la première ministre Judith Suminwa Tuluka tient à la pérennisation du processus de mise à la retraite dans l'administration publique et la finalisation de la vague 3 en cours en République Démocratique du Congo. Pour capitaliser les acquis de l'expérience de l'année 2022 rappelle le compte rendu de la 4e réunion du conseil des ministres, Jean-Pierre Lihau, vice-premier ministre, ministre de la fonction publique, modernisation de l'administration et Innovation du service public a motivé la nécessité de poursuivre le processus de mise à la retraite, en mettant en application la loi de finances de l'exercice 2024 qui a prévu des crédits de l'ordre de 266,5 milliards de CDF, destinés audit processus, logés au chapitre 61250 intitulé « Mise à la Retraite ».

«Pour les prochains exercices budgétaires, sans préjudice d'un financement extérieur à mobiliser, il a exprimé son souhait d'intégrer, dans l'état liquidatif, parmi les dépenses contraignantes, une enveloppe minimum mensuelle de 25 milliards de CDF, dédiée au processus de mise à la retraite ce, afin de permettre une programmation mensuelle d'un départ d'au moins 1.000 agents, soit 3.000 par trimestre, 6.000 par semestre, et 12.000 par an», rapporte le compte rendu de la réunion tenue vendredi 5 juillet 2024.

À l'en croire, cette option a pour avantage d'assouplir la pression sur la trésorerie des finances publiques, et de garantir la régularité du processus de retraite sur le long terme. Car, la retraite est un droit fondamental (et non une faveur) reconnu à tout agent de carrière des services publics de l'Etat.

«Le vice-premier ministre, ministre de la fonction publique, modernisation de l'administration et innovation du service public a souligné que le défaut de la fluidification de la retraite conduit, en effet, ces derniers temps, à l'enregistrement à la fonction publique, non seulement de plusieurs demandes volontaires de départs, de plusieurs plaintes des ayants-droits d'agents ayant atteint les critères d’éligibilité, décédés avant leur départ officiel », ajoute le compte rendu de la réunion.

La deuxième phase de l’opération de mise à la retraite lancée l'année dernière par Jean-Pierre Lihau avait concerné 1.032 plus hauts cadres de l'administration publique mis à la retraite par ordonnance présidentielle, et 5.337 autres catégories d’agents retraités par décret du premier ministre.

Il s'agissait de 24 secrétaires généraux dont 13 admis à l'éméritat pour avoir exercé les fonctions de secrétaire général à titre intérimaire, et 11 nouvellement retraités et admis à l’éméritat ; 438 directeurs admis à titre honorifique au grade de secrétaire général ; 570 chefs de division qui sortent au grade de directeur ; 1.035 chefs de bureau et 4.302 autres agents de collaboration et d’exécution admis avec un grade de plus conformément au statut des agents de carrière des services publics de l’État.

Clément MUAMBA