RDC : l’Acos-Tic prépare ses entreprises membres à la certification pour être “compétitives” face aux marchés des multinationales au pays et à l’extérieur

Photo
Pepel Lubo, président de l’Acos-Tic

L’Association Congolaise des Sous-Traitants en Technologies de l’Information et de la Communication (Acos-Tic) a eu sa première session de discussion et de travail sur la standardisation de ses entreprises qui évoluent dans le secteur de la télécommunication. Réunis à Kinshasa, les représentants de différentes entreprises ont réfléchi notamment sur la certification ISO (Organisation internationale de normalisation) pour les jeunes entreprises congolaises.

Une thématique d’une nécessité marquante et actuelle dans un monde ouvert. La certification, rassure-t-on, est notamment gage de la compétitivité tant au niveau national qu’international.

« Nous avons rencontré beaucoup de difficultés dans notre secteur où on nous exige d’avoir des certification notamment dans le management de qualité, dans la santé et sécurité, dans le risque management etc. Nous ne sommes pas là uniquement comme des entrepreneurs qui cherchent des marchés mais des entrepreneurs qui veulent bien se former et grandir sans aucune difficulté », assure Pepel Lubo, président de l’Acos-Tic.

Pour ce faire, l’Acos-Tic a été en contact avec le certificateur Veritas, accompagné de son consultant de l’organisme LAMBANO CONGO qui va  accompagner les différentes sociétés membres dans les procédures jusqu’à accéder à cette certification.

« Après une vingtaine d’années d’expérience dans des firmes internationales, nous avons acquis une certaine expérience dans un certain nombre de domaines et nous estimons qu’il est temps que nous le partagions davantage avec nos compatriotes, avec de jeunes entreprises comme celles qui composent l’Acos-Tic », explique David Lutete, DG de Lambon Congo, expert en matière de Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement (QHSE).

Ces échanges ont permis de définir le parcours qui amènera à renforcer le fonctionnement interne de ces entreprises, à mettre en place leur système de management et à se faire certifier par un bureau international comme Veritas. Parce que, confient les experts, la RDC n’est pas en mesure d’aligner 150 entreprises certifiées en ISO.

« La certification donne de la crédibilité à nos entreprises parce que la mauvaise qualité des services est vraiment décrié en RDC pour plusieurs entreprises dans le secteur privé ou public. En dehors de cette crédibilité, c’est la qualité de service que nous allons offrir à nos clients. Après cette formation, nous allons mettre nos clients en confiance, surtout en termes de qualité, santé et sécurité dans l’environnement du travail», ajoute Pepel Lubo.

A David Lutete d’ajouter :

« Les certifications permettent aux entreprises jeunes de se structurer au mieux que possible, de mettre en place des procédures de fonctionnement avec des politiques que ce soit en matière de santé, sécurité, travail ou environnement, qui répondent à des standards internationaux et qui les amènent à être compétitives ».

Les échanges ont permis de voir l’intérêt des uns et des autres, et comment les entreprises peuvent se positionner dans une démarche de certification mais recherchant une certaine mutualisation, une synergie d’efforts dans la démarche.

La plus grande question est celle de savoir si les jeunes entreprises congolaises ou les sous-traitants congolais seront à la hauteur des attentes de ces grandes firmes internationales que ce soit dans la télécommunication, les mines, etc.

Kuzamba Mbuangu