RDC: au moins deux morts et trois blessés dans une attaque des miliciens Mobondo à Maluku (Kinshasa)

Village Maluku aux environs de l'UNIKIN
Village Maluku aux environs du campus de l'UNIKIN

Alors que la milice fait parler d'elle dans le Grand Bandundu, les bruits de bottes s’activent également dans la commune de Maluku, la plus vaste sur les 24 que compte la ville de Kinshasa. Au moins deux personnes ont été tuées dans la nuit de mardi à ce mercredi par les miliciens Mobondo au village Ngambwi, dans la commune de Maluku. Ce village est situé à 17 km de Mongata, dans la province de Kwango.

L’attaque a fait également trois blessés qui sont ramenés à Mbankana pour pour la prise en charge. Le bourgmestre de Maluku qui livre l'information à ACTUALITE.CD précise que la milice est toujours active dans la région. Alexis Mampa Mundoni alerte sur le risque de perturbation du trafic sur la RN 1 située à quelques kilomètres. Il plaide pour le renforcement des dispositifs sécuritaires afin de protéger la population. 

"Ce matin, quand mes services sont descendus sur place pour faire des investigations, ils ont trouvé les corps de deux personnes que les miliciens ont tuées, l'autre, on l'a amputé le bras. Et il y a trois blessés qui sont maintenant à l'hôpital de Mbankana. Cette situation de Mobondo n'était pas étouffée comme disent certains. Je la suivais toujours avec beaucoup d'attention. Sauf qu'il n'y avait pas d'attaque. Quand ils attaquent maintenant les gens dans les villages comme ça, vous ne voyez pas qu'il y a un risque pour les trafiquants ? ", s'interroge Alexis Mampa Mundoni, bourgmestre de la commune de Maluku. 

Les miliciens ont resurgi depuis deux semaines. Parmi les derniers dégâts à leur compte, l’attaque de deux embarcations dans la nuit de lundi à mardi sur la rivière Kwango au village Ibandataku dans la province du Kwango. Des passagers en provenance de Tembo pour le pont Kwango ont été passés à tabac et leurs biens pillés. Cinq femmes ont été violées par les miliciens qui les avaient soustraites des embarcations pour leur dernier retranchement de 20 heures à 5 heures. 

Jonathan Mesa, à Inongo