RDC: deux embarcations attaquées par les miliciens Mobondo sur la rivière Kwango

La résurgence de l’activisme des miliciens Mobondo dans la région du Grand Bandundu se fait sentir depuis plus d’une semaine. La nuit de lundi à ce mardi 21 mai, ces assaillants ont attaqué deux embarcations sur la rivière Kwango, dans la province éponyme. Cette double attaque a eu lieu à hauteur du village Ibandataku alors que les embarcations en provenance de Tembo (Kasongolunda) se rendaient au village Pont Kwango (territoire de Kenge).

Les miliciens les ont ciblés en pleine navigation et les embarcations ont tenté d'accoster peu avant d’atteindre le port du village. Les passagers ont été passés à tabac, plusieurs ont été ligotés et des marchandises et d'autres biens extorqués par les miliciens Mobondo. 

D'après le député provincial Achille Kidimbu, élu de Kasongolunda, ces miliciens occupent le village Ibandataku et certains coins des territoires de Popokabaka et Kenge. 

"Ce que nous avons trouvé est horrible. Les miliciens Mobondo ont attaqué les baleinières en provenance de Tembo qui est ma base. Ils ont attaqué, extorqué tous les biens, les téléphones...ils ont ligoté les gens. Nous avons trouvé un papa au Pont Kwango très malade. Ils ont frappé tout le monde, ils ont  pris quatre sacs de chenilles. Ils sont munis d'armes AK47 selon les informations fournies par les victimes", a déclaré à ACTUALITE.CD le député provincial élu de Kasongolunda, Achille Kidimbu. 

Le bourgmestre de la commune du Pont Kwango qui livre le même bilan, rapporte que les actes de tracasserie sont fréquemment perpétrés à Ibandataku par les miliciens Mobondo. Ils font arrêter toutes les embarcations et perçoivent des droits. 

"C'était à Ibandataku, par où ils arrêtent toutes les baleinières, ils contrôlent, ils tapent, c'est ça. Il y a des blessés ici chez moi au Pont Kwango, et un homme qui est malade. La milice se trouve à Ibandataku", a confié Jean-Baptiste Nkololo, bourgmestre du Pont Kwango 

Au moins 3 blessés sont internés au Pont Kwango et deux autres ont pris la direction de la capitale. Le phénomène Mobondo refait surface après plusieurs mois d’accalmie précaire qui ont été marqués notamment par la signature en présidence du Chef de l’Etat, d’un acte d’engagement pour la paix par les communautés Yake et Teke en conflit depuis juin 2022. Le conflit a déjà fait des centaines de morts. 

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Jonathan Mesa, à Kenge