"Chaque sachet d'eau que je vends, est un sachet d'espoir pour un avenir meilleur"

Photo/ Droits tiers
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Il est 07 h 30, lorsque le Desk femme d'Actualités.cd fait la rencontre de Michèle Lodji, vendeuse d'eau dans la capitale congolaise. Tous les jours avant l'aube, elle charge sa bassine de sachets d'eau. Son parcours quotidien la mène à travers les artères et les avenues de la ville, où elle vend sa marchandise.

"L'eau est la vie," dit elle. " Et je suis là pour la partager avec ceux qui en ont besoin."

Derrière son sourire fatigué, se cache une histoire de courage, de résilience et d'espoir.

"C'est dur. Je parcours chaque jour au moins 5 communes, bassin sur la tête, en train de crier le long des routes : "Mela mayi ; ya malili mayi, mayi ya pio mayi", pour espérer attirer la clientèle et atteindre un montant qui peut m'aider à nourrir ma famille," explique-t-elle.

Par jour, Michèle vend pour 30 voire 40 mille francs congolais.

"Avec ça, je garde 10 mille FC comme capital, je remets même 8000 FC à la maison pour la nourriture et des petites autres choses, et le reste, j'épargne. C'est grâce à mes épargnes que je scolarise ma 1ère fille et essaie de répondre aussi à mes petits besoins en tant que femme," confie la vendeuse, mère de 2 petites filles.

"Chaque sachet d'eau que je vends est un sachet d'espoir pour un avenir meilleur, surtout celui de mes enfants. Mon mari nous a abandonnées à cause de la misère, et ça fait 3 ans que je suis rentrée vivre chez mes parents. J'espère qu'un jour, tout ira pour le mieux", ajoute-elle.

Michèle Lodji est une femme d'une trentaine d'années, au visage marqué par les épreuves de la vie. Dans la pratique de son activité commerciale, elle est confrontée à de nombreux défis, notamment la fatigue physique, les conditions météorologiques, parfois qui ne permettent pas de vendre, le harcèlement et les dangers de la circulation.

Ses journées sont longues et épuisantes. Mais elle est fière de son travail. Michèle sait qu'elle joue un rôle essentiel dans la survie de sa famille et n'a pas droit à l'erreur. Elle travaille dur pour scolariser ses filles et tente de leur offrir le meilleur avec les moyens du bord. Elle espère quitter les rues un jour pour une boutique où elle pourra combiner la vente d'eau et certains autres articles, comme les biscuits, sucettes, chips.

La vendeuse appelle cependant à l'installation des poubelles publiques, pour une meilleure gestion des déchets plastiques afin de protéger l'environnement.

Nancy Clémence Tshimueneka