RDC: Ipas en collaboration avec le conseil supérieur de la magistrature outille les parties prenantes sur les questions relatives à la vulgarisation du Protocole de Maputo

Photo/ Droits tiers
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Le Conseil Supérieur de la Magistrature en partenariat avec Ipas a organisé ce 17 novembre à Kinshasa un atelier relatif à la vulgarisation du Protocole de Maputo en RDC.

Ce recueil, rédigé par Baudouin Kipaka BASILIMU, Premier Président de la Cour d'Appel du KWILU et le professeur Richard Mukendi, consultant chez Ipas, a été écrit sur base des questions enregistrées lors des diverses activités de vulgarisation du protocole de Maputo menées à travers le pays à l'égard de la population congolaise en général, pour permettre une meilleure compréhension des dispositions du Protocole, spécifiquement de son article 14, point 2-C portant sur l'avortement sécurisé.

3 objectifs principaux ont été poursuivis lors de cet atelier :


- La présentation aux participants du recueil des questions et réponses élaboré dans l'optique de contribuer à une meilleure compréhension des dispositions du Protocole de Maputo par la population congolaise.


- Recueillir des questions fréquemment posées sur le protocole de Maputo auprès des participants selon leurs professions et communautés respectives et


- L'organisation d'un travail de groupe afin de collecter les feedbacks et commentaires sur les questions et réponses du recueil en vue de l'enrichir

Selon le professeur Richard Mukendi, 75 % des réponses données dans le recueil ont été validées par les parties prenantes à cet atelier, qui ont formulé certains amendements de fonds mais surtout de forme qui vont être intégrés dans le recueil avant sa publication.

L'atelier a réuni les partenaires techniques et financiers, les ministères du genre, famille et enfant, de la santé, hygiène et prévention ainsi que le ministère de la jeunesse, les professionnels de droit (magistrats civils, militaires et OPJ), des prestataires de la santé et acteurs de la société civile, en particulier, les associations des femmes et des jeunes. 

L'activité s'est déroulée en 3 étapes principales, à savoir :


Les présentations sur le protocole de Maputo et le recueil des Q&R faites par M. Baudouin KIPAKA BASILIMU et Dr Richard MUKENDI A MUTSHIMBE, professeur à l'Université de Lubumbashi.

Le brainstorming sur les questions fréquemment posées dans la communauté relatives à la vulgarisation du Protocole de Maputo

Un travail de groupe sur les Q&R de la revue : les représentants de diverses professions se sont mis ensemble afin de relire les questions et réponses contenues dans le recueil et donner des feedbacks.

Le Protocole de Maputo est un protocole relatif aux droits des femmes en Afrique, adopté le 11 juillet 2003 lors du sommet de l'Union africaine (UA) tenu à Maputo, capitale du Mozambique, par 53 États membres en complément de la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples.

Ce protocole est le premier instrument juridique africain visant à protéger la femme africaine contre toutes les formes de violences et discriminations.

L'ensemble de ces articles formule une série de dispositions pour la protection des droits spécifiques des femmes et des filles en Afrique, en tenant compte de l'environnement socioculturel dans lequel elles vivent.

Outre ses dispositions relatives à l'émancipation économique et politique des femmes ainsi qu'à leur santé et leur bien-être, le Protocole de Maputo est le premier traité panafricain à reconnaître expressément l'avortement à l'article 14.2.C, dans les circonstances spécifiques dont l'agression sexuelle, le viol, l'inceste, les anomalies fœtales mettant en danger la vie du fœtus, la grossesse mettant en danger la santé mentale et physique de


Nancy Clémence Tshimueneka